« Les sages se délectent avec la musique et elle pourrait être utilisée pour améliorer le peuple » Confucius.
« Il est parti, me laissant à mes larmes, m'invitant à suivre seule, leurs traces jusqu'à la mer. La teinte mélancolique que Scott Ross donne au mouvement de la sonate de Scarlatti fait écho au désespoir auquel je me laisse à nouveau aller [...]. » Aliette Armel, Le pianiste de Trieste. Le Passage .
Presqu'un polar, ce roman d'Aliette Armel, où vous rencontrerez la fille de Guido Turatti, un pianiste de Trieste célèbre, une partition mystérieusement disparue tout comme la paternité de l'héroïne, quelque part sur un rivage breton, des artistes et des journalistes en quête de sens, impuissants à changer le cours de l'histoire, foudroyés par le désespoir inoculé par les guerres et la shoah, une boîte de gavottes, et la Mémoire, celle que l'on enfouit mais qui finit par mieux rejaillir dans les affres de la souffrance pour mieux nous aider à aimer, à vivre, celle qui finit toujours par atteindre l'os de l'humanité tout comme la musique inhérente à l'écriture et à la vie. C'est une très belle élégie en mémoire à un père et un passé ignorés qu'a composée Aliette Armel, c'est un très beau roman qui se laisse dévorer sur une plage de Bretagne ou dans un café de Trieste à l'abri de la bora .