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Billet de blog 10 février 2009

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Amour toujours

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Lundi soir, je m'apprêtais à regarder A droite toute, ce téléfilm de Marcel Bluwal,que nous avait recommandé A.Perraud, quand soudain, mon pouce fit un arrêt sur images: Jacques Gamblin, Jacques Villeret, André Dussolier sur fond de verdure, dans un film de Jean Becker , Les Enfants du marais, c'était trop beau... Je n'arrivais plus à les quitter. Tant pis, je ferai mon mea culpa, je visionnerai le DVD et A.Perraud ne m'en voudra pas et peut-être même qu'il n'en saura rien... D'accord, c'est très bucolique et très bons sentiments, d'accord, mais comme il est rare d'entendre des enfants au cinéma et comme leur histoire d'amour est belle, presque un palindrome qui jure furieusement avec celui des parents qui se décompose. Jacques Villeret, dit Riton, a beau y faire, il n'est plus aimé et sa petite cri-cri à la crinière blond vénitien compense comme elle peut ce désamour “Dis, maman, pourquoi t'es toujours méchante?”Elle n'aura pas de réponse. Alors j'ai eu envie d'offrir ces mots à cette mère, pour qu'elle ne se mure plus dans son silence. A manger comme les grenouilles vivantes que pépé Serrault capture au bord de l'étang.

Amour qui tend sa sébile, amour qui s'éteint

Par un frêle matin, comme un papier peint

Qui serait fané à la lumière des années

Passé

Comme une évidence poignante, saignée

Au fond des entrailles, taillée en opales , une lame.

Seule, elle connait le secret de l'amour en larmes

Nié

La vérité, l'aridité, le coeur chagrin

Pas bonne à sentir, à repirer, même pas vraie

Refoulée dans chaque geste du quotidien, l'ivraie

Comme pour retrouver un passé si prés, si loin

Foulé

Faire semblant, s'accrocher à des lambeaux de peau

Se noyer dans des corps à corps, s'abandonner

A cri, comme en écho à la détresse, sonnée

S'avouer vaincue, absence du coeur et des mots.

Blette

Nèfle trop mûre qu'on ne peut se résoudre à laisser

Passé prégnant dans le verger originel

Creuset de leurs ébats, enfants,et miroirs d'elle.

Comme des langes de vie qu'on ne peut laver.

Muette

Le choix du silence pour éviter le chaos

Ne pas détruire tant, tant de temps composés

Futurs irisés, promesses d'éternité

Pour fuir un avenir coupable de mots ciseaux

Echoir

Refoulée sa douleur

Demain verra peut-être

Du bleu Véronèse naître

Un frêle cil du coeur

Tisonnier de l'espoir.

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