La meilleure des revues de presse dans le meilleur des mondes.
Ce matin sur France Inter, Bruno Duvic a réussi cette prouesse d’écrire sa revue de presse en alexandrins, un exercice de style très réussi avant la fin du monde.
Mais après avoir écouté « le sermon très pathétique suivi d’une musique en faux- bourdon », celle de Nicolas Hulot envoyé spécial pour la protection de la planète, qui ne manquera pas comme Candide d’être fessé en cadence par l’Elysée pour sa condamnation claire du projet de Notre Dame des Landes, je me suis rendue à l’évidence, « la terre tremblera de nouveau dans un fracas épouvantable » alimentant le réchauffement climatique, la crise économique et financière, la pauvreté accrue, les inégalités entretenues, la corruption de la société française, la dégradation de la démocratie, et Pangloss, « le plus grand des philosophes » sera pendu pour avoir trop vu car il en est ainsi dans le meilleur des mondes quand les médias s’autocensurent à ce point sur les dysfonctionnements de leur démocratie.
Pas un mot, en effet, dans cette revue de presse sur l’affaire révélée par Médiapart comme si la gauche tremblait tellement qu’il valait mieux proscrire ce journal, dont « le seul crime est d’y avoir vu clair la nuit » comme le chat-huant de la fable de J.P. Claris de Florian. Pourtant la démocratie et la gauche sortiraient grandies : « On eût aimé que la mousqueterie ôta du meilleur des mondes tous ces coquins qui en infestaient la surface. »
Alors tandis que les médias faisaient chanter des Te Deum, je pris le parti « d’aller raisonner ailleurs des effets et des causes »…
Fort heureusement, l’impertinente Pascal Clark avait tout de même interpellé vers 8h 50 le vaillant député Yann Galut offusqué à juste titre par les infidélités civiques de sales types comme Gégé, sur l’affaire Cahuzac. Là encore, « les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formèrent une harmonie telle , au sein de la majorité, qu’il n’y en eut jamais en enfer ».
Cahuzac, comptes suisses paradisiaques, évasion fiscac, réseaux mafiacs, corruptiac, démocratie mise à sac… ceci n’est pas une pipe à la Magritte, ni un alexandrin, mais la trahison démocratique entretenue par des médias sous influence.
NB : Citations de Candide ou l’Optimisme.