C'est l'expression en vogue ,« On n'est pas des bisounours »,que ce soit dans les milieux politiques ou dans la rue, comme une façon de revendiquer une forme de brutalité, la fin justifiant les moyens.
Une litote qui signifie qu'on est un tueur, un Silvester Stalone, un MC Gyver, un GI Joe, prêt à tous les coups, toutes les bassesses, en particulier à l'égard des femmes. Inutile de le répéter, on le sait vous n'êtes ni Bambi, ni Pollux, ni Princesse Sissi. Mais cet univers candide, sincère, plein d'espérance, celui des enfants, dont vous semblez vouloir tant vous démarquer en employant cette formule, vous manque -t-il tellement? Votre conscience vous y ramène sans cesse. Formule expiatoire symptomatique d'un milieu politique de plus en plus décompléxé ou de moins en moins à l'aise avec les exigences de transparence, de parité et d'intégrité des citoyens? Ou simplement est-elle l'expression d'un monde de plus en plus brutal qui a transformé la gentillesse en un vilain défaut souvent confondu avec une certaine naïveté. Alors j'ai plutôt envie de revendiquer non pas le bisounours que je déteste, mais plutôt l'Arriety, cette héroine du monde des petits chapardeurs , "Yes I'm Arrietty"
Heureusement que les temps changent puisque comme le souligne Didier Porte dans sa dernière chronique sur MDP, nous aurons dans la prochaine campagne présidentielle un bon Poutou flanqué de deux princesses Mononoké, La Martine chère à A.Perraut et ma Eva.
Pas sûr pour autant que la lutte se fasse sur le mode capoera.