Paris, le 3 septembre, 2014
Madame Hidalgo,
Comme des milliers de parisien maintenant, je traverse Paris à vélo tous les jours de la semaine pour aller travailler. Mon parcours est du Nord (75018) au Sud (75014). Je constate que cette traversée devient de plus en plus dangereuse pour les raisons suivantes :
1) Les pistes cyclables sont beaucoup trop étroites vu le nombre d’usagers (cyclistes) qui les utilisent. Surtout la piste du boulevard Magenta qui n’est plus de tout adaptée. Il faut deux voies de sorte que les cyclistes plus rapides puissent doubler les cyclistes plus lents.
2) Les camions et d’autres véhicules de livraison bloquent les pistes tous les jours sans exception. Ce matin deux entre eux se faisaient marche arrière sur la piste, un rue Saint Jaques au niveau du Panthéon et l’autre sur la piste du boulevard Brune devant le bureau de poste.
3) Les bus, les taxis et les vélos ne font pas bon ménage et le fait de partager une même voie est absurde. Les taxis roulent beaucoup trop vite et trop près des cyclistes. Une fois par semaine, un chauffeur de taxi passe tellement près de moi que je dois m’arrêter brusquement pour ne pas tomber. Un jour, j’ai rattrapé un chauffeur au feu rouge qui a failli me renverser. Il m’a expliqué qu’il «faisait exprès » pour faire peur aux cyclistes car il estimait que les cyclistes ne restaient pas assez sur le droit !! Les bus nous asphyxient et nous coupent la route car ils ne nous voient pas.
Arrêtée et verbaliser ce matin (90Euros d’amende !!) Car je voulais éviter de respirer le pot d’échappement devant 197 rue Saint Martin ou se trouver deux feux rouges à 5 mètres de distance, la policière m’a expliqué que les vélos sont soumis aux mêmes articles de la code de la route que les véhicules à moteur. Cependant, les cyclistes ne polluent pas, ne vont pas de nuisances sonores et ne sont pas responsables pour l’immense carnage meurtrier provoqué tous les ans par les véhicules à moteur. Nous faisons des gestes quotidiens et des efforts physiques considérables pour protéger et préserver l’environnement. Les amendes sont-elles nos seules récompenses ? En tant que cycliste, je préfèrerais de la part de la ville de Paris, des voies adaptées, sécurisées et réservées aux cyclistes.
Veuillez agrée, Madame Hidalgo, l’expression de mes sentiments respectueux.