Même pas peur ! Qu’ils y viennent, on les attend. Ces féroces soldats. Epris de sang et d’ânes.
Aux portefeuilles faits de pierres et d’ombres. D’ondes et de produits chimiques. De flux sales et commerciaux. D’apartheids détestables. Dissociant, par convenance, les biens et les personnes. Les bons grains, les malgré. Les Horloges et les Siècles. Les autels et les camps. Les panzers et les drones.
La question est : comment autant de personnes d’un même pays, d’une même communauté, peuvent-elles verser ensemble, au bout d’un temps donné, dans la certitude de devoir éradiquer autrui pour survivre ? Non pas ponctuellement, mais systématiquement. Structurellement. Industriellement. Dogmatiquement. Comment la psyché collective finit-elle par basculer, à force d’intégrer, de prétendus nécessaires ralliements à la sauvagerie barbare, génocidaire, de nos états ? Soient-ils pré- ou postfascistes. Populistes ou mondialistes. Terroristes ou contre-terroristes. Comment réintroduire la torture, mentale comprise, comme mode de management, seul propice à un développement « équilibré et juste » de nos corps sociaux ? En combattant sans relâche tous les droits-de-l’hommismes, déraisonnables et stériles. Parfois : veules. Les scrupules désuets, archaïques, qui freinent nos élans. Extra-terrestres. Vers Mars… Se : trouve peut-être la Solution. Guerre : plus.
Réponse : la PNL ! Nos Nations, toutes plus prestigieuses et lumineuses les unes que les autres, n’ont donc rien à envier à Messmer en matière de contrôle des cerveaux.
« Tu fermes les yeux, je claque des doigts, tu dors !… ». Et voilà. Est-ce si compliqué de comprendre ? L’influence que le cerveau, bien éduqué, bien entraîné, peut avoir sur un autre cerveau, malade, indigent, ou ramolli. De là à parler de manipulation, est un gouffre en forme de microfissure. Abus : de position dominante, ou de faiblesse. Devenu : religion du plus fort.
La propagande ; rendons seulement cela à Goebels, autant qu’à Séguéla, ceci dit sans apologie aucune ; ça marche ! Ça court même. Il suffit d’enfoncer le clou. En tapant toujours plus fort. Et de tordre le cou à toute idée non suffisamment préconçue. Anéantir toute originalité, toute pensée subversive, et asservir toute personnalisation, toute propension à l’émancipation, tout regard trop critique. Nier tout ce qui est… à la marge.
Rendons donc aussi à Orwell, la primeur d’une description détaillée de nos sociétés, présentes et à venir, en ce qu’elles développent la programmation neurolinguistique comme arme supérieure. Ultime. Fatale. D’apocalypse. Trans-civilisationnelle. Procédant, par l’Electromagnétisme-Roi. Et l’Algorithmie-Reine, amoraliste et vénale. Une fusion des cerveaux fragiles, valant coulée de lave. Explosion nucléaire. Tsunami dévastateur.
Irradiation, ensuite…
Quelle marge, justement, nous reste-t-il pour résister à ces tendances lourdes, et ces technologies ultrasophistiquées, qui pervertissent nos sens, violent nos analyses, insultent nos intelligences, les incarcèrent, et réduisent à peau de chagrin nos prétentions au déterminisme ? A la Liberté, l’autonomie, l’indépendance, le libre-arbitre, le quant-à-soi non aliéné, la saine zététique, le gnosticisme universaliste …Et à l’intelligence propre.
Ne plus trop réfléchir serait la solution. Le secret : devenir terne, l’accepter. Et se planquer pour vivre. En des maquis sans fin. Où chantent les patriotes. Communistes, comme gaullistes. « Ami, entends-tu… ? ». Franchement… Plus : trop.