Natased Nifal (avatar)

Natased Nifal

Shape of grey

Abonné·e de Mediapart

128 Billets

0 Édition

Billet de blog 5 septembre 2018

Natased Nifal (avatar)

Natased Nifal

Shape of grey

Abonné·e de Mediapart

Water Front

Natased Nifal (avatar)

Natased Nifal

Shape of grey

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Tu es celle qui m’a construit majoritairement. Et qui, en proportions identiques, constitue ma planète en sa surface. Tout comme mes congénères. Tu es souvent basique, et quelques fois acide. Tu tends, d’ailleurs, à : l’être. De plus en plus. Tu es celle qui nourrit de l’essentiel. Transitive, docteur ès-non. Celle sans qui il n’est pas de vie possible. Celle qui coule. Celle qui jaillit. Celle qui ruisselle. Celle qui s’évapore. Tu es un pont, une passerelle, tout autant qu’un abysse : Eternel. Tu es le cycle par excellence ; la ligne, et chaque point de celle-ci. Le carré qui l’entoure, et son triangle interne. Tu es signe, forme, figure et son. Tu étais là avant, et sera là après. Car tu ne peux disparaître, mais juste te transformer. Comme le Monde que tu crées, et celui qui t’entoure, ou que toi-même tu entoures, en permanence tu te transformes. Et t’adaptes.

Tu es notre mère commune, notre placenta, notre ancêtre. Tu es la Madone, à qui Dieu accorda une conception immaculée. Primaire, primitive, tu es… Le foyer, conceptuel autant que physique, d’une première cellule ; seule origine universelle possible ; avant qu’elle ne se divise, ne fuie, n’émigre, ou ne s’exile. Celle sur qui on dérive, ou on navigue. En qui on nage, ou se noie. Celle qu’on traite, qu’on canalise, qu’on dit propre ou usée. Celle qu’on pollue avant toute autre. Celle qui dirige les flux, et les ondes. Base des nectars, des gnôles, et des laits nourriciers. Celle qui lie par le fond. Le Gange à l’Amazone. Celle qui ravine, qui sculpte, qui érode. Qui : submerge. Qui inonde. Qui vivifie. Celle qui désaltère, par son incomparable suavité. Tu peux être liquide, mais tout aussi bien solide. Tu peux fondre ou durcir. Transcendante, t’évapores, monte au ciel, pour mieux nous retomber dessus. En ondées salvatrices, ou en orages de grêle. En moussons bénéfiques, ou en gouttes éparses et pingres. Selon ton seul savoir, et ton seul bon vouloir, inscrits en ta structure moléculaire. Nous vivons ou mourrons. De faim, de soif. De froid ou de chaleur. De surplus, ou d’absence. Par le fait de tes marées, qu’avec ton amie Lune, tu nous imposes à tous. Sur toi, en nous, ce magnétisme profond fait varier nos égarements. Sujette au réchauffement, on te harcèle jusqu’à l’ébullition. Et après ?... Tu voyageras, encore et encore, car on ne peut te contenir trop longtemps. Ta destinée est de cycliquement revivre. Ici comme ailleurs. On te prie donc.

H : 2 : O… Notre Mer, qui êtes aux cieux…

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.