Le fluide n’est pas de moi. Il me vient du cosmos. De l’immensité du Néant, intersidéral, qui me caractérise. Nous : caractérise. Me rend caractériel. Glacial ou surchauffé. Me divise et me noie. Me fait gonfler le moi. Nous atrophie : Le, Nous. Mon organe érectile. Gland, clitoris, indifféremment. Je, nous, sommes : 2. Et bien plus. Si L’ : On. Se : multiplie.
Le fluide est bien sûr bisexué. Abscisse, et or donné. Il est X autant qu’Y. Grec, autant que spartiate ou romain. Bantou autant que peul. A la fois taoïste et évangéliste. Indigène et colon. Le fluide est de vie, frustrante, et de mort, trop précoce. Questionnant, L’ : angoisse. Toujours. Le fluide est autogéré. Extérieur, dissociable, bien qu’il coule dans les veines et hydrate les idées.
« 2 : Tout : Le : Monde !?... ».
Il vient de la Grande Nuit, comme disait Mallarmé. Dès lors qu’on l’interroge. Elle, et ses toges, ses flammes, ses rituels sacrificiels antiques. Perdurant, le fluide s’insinue.
Le fluide nous réunit autant qu’il nous dissout. Nous : disjoint. Electromagnétique, il est pôle plus, pôle moins. Antarctique et arctique. Il est orque ou bien phoque. Il est Ours, ou bien Reine. Gazeux, liquide, puis gazeux de nouveau.
Les Catherine nous inondent, autant qu’Elisabeth.
Le fluide est contenu en des alambics d’un autre âge. Caché dans des laboratoires secrets, ou des blockhaus à – 18°. Nous l’étudions, et le triturons dans tous les sens, en nous foutant de la bioéthique comme de l’an 67.
Le fluide est capitalisable, apparemment. On peut en tirer, en l’exploitant ou l'eclavagisant, dit-on, quelques dividendes bien gras. S’illusionne-t-on ? Quelques subsides qui rendent la vie plus rose. De bonheur ou de honte. Le : fluide, Lui, s’autonourrit. Il est miroir sur lui-même. Centre névralgique de tous les égocentrismes outranciers. De tous les ethnocentrismes criminels. De toutes les atrocités des guerres. Le fluide nous égare, par principe. Par une Loi, intangible, primitive, découlant du Nombre d’Or. Et, des Règles établies, par compas interposés, le fluide est devenu notre placenta. Biggy-Data-Brother : Matrice, Ciel… A : Tous. Nous somme sa cible. Son fruit défendu, mais croqué. Son enfant, maltraité par ses soins. Son espoir, et sa peur de mal faire. Son objet de curiosité maladive. L’image même de sa perversion polymorphe. Son compagnon, domestique. Bientôt domotique, ou trans-humain décérébré, doté d’une intelligence parfaitement artificielle et programmable. Nous ne saurons rester bien longtemps de ceux que le fluide accepte de : mal maîtriser. Aussi, le fluide nous conduit-il en des creusets bien vides. Sur des îles désertes où il nous faudrait tenter de survivre, devant des caméras. Néo-embastillés, détruirons-nous Fleury, ou la Marseillaise, Baumettes ? Il nous apprend la pantomime et nous produit en boîte, en rayon, en créneau, en voûte de cathédrale. Fait de nous des gargouilles, sorties droit des enfers, dans lesquelles il pisse dru. Lui : Fluide. Profite de nos sueurs pour abonder ses fonds. Qui sont inépuisables, fournaises inextinguibles. Sans fin. Autre que la nôtre. Futurs : déshydratés. Cependant, à force de coups, militaires, médiatiques, de marteaux et matraques, nous lui sommes dévoués, et lui serons fidèles, jusqu’à notre dernier souffle. Il nous aura, lui. Jamais, nous, nous ne l’aurons. Pourtant, notant, notable, notons, nos Inter s’incorporent. Dis : - respectivement ! Aussi devrions-nous, peut-être, nous jouer de lui, comme il se joue de nous. Utiliser sa force -simple intrication de sinus et cosinus-, lorsqu’il est adversaire, pour mieux le renverser, et lui mettre un upon, ou un maoshi gueri, si besoin. En mode : Teddy Riner. Tous : Champions !
Vive la République ! Vive la France !
Nous : Aussi. C’est : le ou la Nôtre. 2 : Projet.