Alors qu’aux USA, Donald dévale la bien mauvaise pente de l’ « impeachment » qui lui pend au nez comme une vilaine crotte - il ne lui reste plus qu’à twitter sa hargne contre un establishment qui lui transperce chaque jour la panse à coups de becs de corbeaux ; comme autant de rafales d’armes automatiques, médiatiques et judiciaires... Comme quoi : pour ne pas être pauvre, il ne suffit pas d’être riche…
En France, ou presque, Manu, l’ex-PM, lui, prépare sa reconversion...
Il faut croire qu'en politique, et dans son groupe en particulier, la re-conversion est une deuxième nature. Presque un projet politique en soi. Car une réforme fondamentale ; appelée : Transformation ; des codes de l’éthique et civilisationnels en général, tels qu’ils avaient pu prévaloir jusque là en tout point ; est en cours. Une pseudo-demi-révolution, dont la meilleure image est : une girouette en prise aux vents tempétueux et contradictoires des intérêts personnels des uns et des autres… A l’effigie de Yaël par exemple. Députée et présidente de la commission des lois, qui est capable de déclarer dans une même journée, à quelques heures d’intervalle à peine, tout et son contraire. Par exemple que Richard, lui président de son groupe, ayant fait partie de la mandature précédente, étant un homme, n’incarne en rien le Changement, ou le renouvellement de la classe et des pratiques politiques. Qu’il n’est donc en rien légitime à monter sur le perchoir de la Présidence de l’Assemblée ; idéalement dévolu à l’incarnation d’une parité affirmée, moderne, progressiste, assumée comme en marche… Donc à : une Femme, enfin ! Et qu’elle, Yaël, est candidate. Puis, après réflexion, cinq minutes environ, sans aucune pression extérieure d’aucune sorte, que : Richard est bien évidemment le meilleur candidat potentiel, et qu'elle votera pour lui… Qu’elle retire donc sa candidature à son profit. Et que n’étant plus candidate, elle s’en retourne, au-delà de sa veste, sans état d’âme, étouffer en commission quelque affaire Benalla qui passerait par là. Mais sans contact, ni pression. Comme à la Légion… Au service de la France. C’est tout.
Manu, Manu !...
Lui, cet héroïque contempteur des terroristes islamo-gauchistes de tous poils, siège sur les mêmes bancs que Yaël, et n’a rien à lui envier en matière de constance ou de cohérence. Il n’est pas loin de donner l’impression d’avoir grillé toutes ses cartouches sur notre scène nationale, et paraît inhabituellement discret. Ce qui ne correspond pas du tout à son karma... Aussi souhaite-t-il à son tour, faire œuvre de conversion. Pour ne pas dire de : Désertion. Il faut dire que Manu est un franc-tireur. Il ne supporte plus que sa resplendissance interne, et ses compétences proprement exceptionnelles de haut-gradé militaire de la politique soient à ce point sous-employées sur l’échiquier français. Un peu comme Alexandre... Aussi prépare-t-il, plus ou moins discrètement, un retour aux sources de ses racines ultra-pyrénéennes. Une migration à rebours, d'ordre stratégique.
« Ay Ay Ay… C’est la mierda. Yé m’en vais ! »
Et dans le plein « Droit » et l’exigent « bon aloi » de l’exercice de son mandat de députée de la Nation française, organise-t-il des tournées promotionnelles de ses livres, à l’étranger. Sa future chaire de Professeur au sein d’une université prestigieuse. A l’étranger. Et sa possible, voir probable future candidature de maire d’une méga(lo)pole. Etrangère… Les Pyramides, à Evry ou ailleurs, n’en seront pas détruites pour autant ! Mais plutôt : satisfaites.
De là à dire qu’il s’en bat complètement les glaïeuls des ses électeurs de l’Essonne… les concitoyens-contribuables de sa circonscription, qui ne sont certainement pas tous des populistes pour autant, apprécieront. C’est qu’il est en mission, européenne, avant tout, le Manu ! Il lui faut sauver le soldat Catalogne, qui menace de sécession. Elu de terrain, de la « Cité » même - puisque sa famille habite depuis toujours à la Grande-Borne à Grigny comme chacun sait -, il n’en est pas moins présent sur la scène parisienne, nationale, européenne, voir international. Son aura, hors-norme, toute pétrie d’expériences diverses, et de la richesse de son carnet d’adresse, ne saurait s’exprimer uniquement au sein de notre bien piètre hémicycle parlementaire. Il lui faut plus. Il mérite mieux. Il le sait… Il doit rayonner, lui aussi ; comme son homonyme, Manu-Jupiter, qui lui a piqué sa place. C’est son destin ! Pour l’instant beaucoup trop terne à son goût.
Car, ici, en France, allez savoir pourquoi, il se sent quelque peu mal aimé. A l’étroit en terme de perspectives de carrière. Il aurait, pour de prochains scrutins, paraît-il, encore moins de chance d’apparaître comme un sauveur providentiel que : Philippe Poutou !…
François, son « Père » en politique, qu’il n’aura pas réussi à tuer malgré tous ses essais, et toutes les boulettes qu’il se coltine ou avale, garde encore dix fois plus de chances que lui d’être un jour ré-élu ! N’est pas aussi appétissant, souple et soyeux que Flamby qui veut… Et celui-ci de se féliciter même, paraît-il, en privé, de voir son bon petit Manu, qu’il adore pour l’avoir vu grandir sous ses yeux, et jouer avec des armes de troisième catégorie dans son dos, être ainsi enterré vivant.
François, l’autre « vert-rose-bleu-blanc-rouge » dit : le perroquet…, devenu ministre du « Great Again » récemment en lieu et place de Nico le neurasthénique ; finalement remplacé au perchoir par Richard le flamboyant, suite à la défection de Yaël la lunatique , et en l’absence de soutien suffisant pour Barabara l'opportuniste ; a lui aussi une aptitude particulière à la reconversion. Confinant au mimétisme d’un véritable caméléon, ou aux atours changeants d’un électron, surexcité, prêt à tout pour arriver à ses fins, hautement écologiques bien sûr : « sauver la Planète »... Par le nucléaire. Et, fortuitement, par la même occasion, cotiser pour sa retraite, dorée d’avance. Il rêve : chapeau, parapluie, parachute... Pouvoir mettre à l’abri, essentiellement les siens, des tsunamis qui s’annoncent. Mais, tout cela est-il bien sérieux ? Selon Jean-Jacques, qui s’y connaît en chauvinisme, bien plus qu’en commission parlementaire, il semble que : Non ! Les français, qui veulent savoir, seraient déçus, très déçus, s’ils apprenaient en masse certaines de ces pathétiques vérités.
Et comment ! Un député, élu sur un malentendu, à cent voix près, à la suite de flous électoraux peu reluisants pour une démocratie comme la nôtre, en viendrait à préparer son exil en ses pénates catalans, en proies au péril gauchisto-indépendantiste ? Et alors quoi !?... En un dernier salut, quelque peu ironique, ressemblant d’assez près à un doigt d’honneur, ou à un tango plein de beurre, Manu a l’air de nous dire : « Bonne chance… Aller vous faire foutre ! ». Ou : « Démerdez-vous bien... De toute façon, vous me faites tous chier, vous êtes trop cons pour moi… ». Ou quelque chose comme ça. Condescendant, Manu ?! Jamais. Il ne sait qu’aimer profondément la République. Le seul problème étant de savoir laquelle... et le fait qu’elle ne le lui rend pas toujours comme il le souhaiterait. Elle est souvent ingrate, voir même, comme Cronos ses enfants, dévore sans scrupule ses meilleurs serviteurs. Tels que : Lui ! Toute cette injuste condition et ces ambitions contrariées auront donc logiquement amené Manu à reconsidérer ses engagements à notre égard. Flexibilité, élasticité, mobilité, voir : Amoralité nietzschéenne… étant les maîtres-mots de son implacable néo-doctrine, il ne devrait pas avoir de problème de conscience trop aigu à aller voir ailleurs… Si on y est.
Aussi, d’avance, au nom du droit des peuples à variablement disposer d’eux-mêmes, ou à être laissés relativement tranquilles, nous lui souhaitons : bon vent ! Même s’il va nous manquer, c’est sûr…
Allez Manu!... « Le bistrot va fermer, puis tu gonfles la taulière... ».