Platale onction

"Solitude dans un champ de coton" par @christianpichard2018

Tu es là et tu luis en quelque nuit obscure.

On te voudrait toute nue, toute affolante et pure.

On te voudrait bénie, savante et chaleureuse.

Celle par qui toutes nos vies seraient douces et heureuses.

Tu es la plus zélée et la plus merveilleuse.

Lorsqu'en tes murs résonnent les sentences les plus lourdes.

Pour ceux dont les méfaits calcinent nos âmes sourdes.

Tu es celle qui achève de nous souder ensemble.

Tu fais corps, tu es corps, devant Goliath tu trembles.

Et si nous te choyons, nous arriverons peut-être.

A défaire Pierre à pierre, et jugement à mal être.

Tu es celle qui appelle à viser : Soumission.

Tu es l'Oural du monde. L'avenir des nations.

L'entremetteuse des vices, ombre des malfaçons.

Derrière toi se camoufle l'absence de garçons.

Tu diviseras demain : Tout. Selon tes quotients.

Tu es notre docteur, nous ne sommes que tes patients.

Nous t'aimons, te croyons. Nous n'avons pas le choix.

L'avenir que tu réserves, celui qui nous échoie.

Est un paravent triste qui cache nos déviances.

Nous t'admirons beaucoup, tu dictes nos pas lents.

Tu nous tiens par balance, stoppe au glaive nos élans.

Tu dissèques le faux, pour éclipser le vrai.

Tu te maintiens en place par ceux que tu effraies.

Viendra un jour prochain où nous nous épouserons.

A la fin de la chasse quand les vents tourneront.

Nous marcherons, conjoints, sur des sentiers glorieux.

Tu verras en ce jour comme un bout de tunnel.

Tu seras la promise. Et tu seras l'aimée.

Tu comprendras pourquoi ton essence : Éternelle.

Distingue le vrai du faux comme le jour de la nuit.

Tu es celle d'Hier, de Demain, d'Aujourd'hui.

En ta cour, en tes geôles, où nous nous sommes perdus.

Viennent à siéger bientôt tous les pusillanimes.

Les tenanciers de l'ombre des ordres qui nous animent.

Car les farces n'ont qu'un temps... Et ton nom est : Justice.