Il apparaît clairement désormais, à qui veut bien l’observer sans bandeau, que se dessinent deux camps, bêtement starwarsiens. On peut en être désolé et pétri, comme PNL. Ou l’analyser comme Noam. Ou encore ?... Le : décrire avec toute l’allégorie poétique dont on puisse disposer, comme Stanley. Ou, bien, encore, en déduire les Règles mathématico-ésotériques qui doivent conduire le Monde. Comme Aleister…
En tout état de cause, le « génie » est assurément bivalent.
Par sa « noirceur », dit-on. J’ai grandi dans un environnement s’y prêtant. Où si : prétend.
Laïc, mixé d’art, voir : athée, ou Arte. Bobo de placo-plâtre.
Comme Eddy, chaque mardi, tragédie, s’alternant. Sans cesse bringuebalé entre incohérences, désengagements et malhonnêtetés de l’impensée. A mon époque on pensait « accepter » encore la diversité autre que bipolaire. On comprenait davantage le : Nous. Dans le : Tout.
Nation était fissurée, mais bien une et indivisible. Détentrice de la Force, lumineuse. Plurielle, mais bien entendue en une communion tacite, construite face à la barbarie nazie, plus que par la détestation des fellaghas du FLN. Une nation où les kabyles combattants du massif des Aurès, non exterminés au napalm, recouvraient tout juste, en leur pays restitué, leur rang d’égaux de tous les maquisards résistants à l’oppression étrangère, de tout temps dans l’Histoire. Plus Rex que Bigeard. Et plus Charles XI que Philippe Ier.
Je croyais, par défaut d’altérité, en ce qu’on voulait me démontrer comme l’absolue non-illusion de notre union sacrée. Aussi m’a-t-on fait voir des films. Ecouter des reportages poignants. Lire des livres convaincants. Entendre des paroles nobles, de prophètes, républicains, religieux, païens ou satanistes s’il le fallait, pour mieux m’intégrer au corpus national. Apprendre le vivre-ensemble, à la mode : dégradé.
2 : Couleur.
Or, en Méduse est un radeau lorsque l’arc-en ciel ne sait qu’être monochrome.
Part : Un. Prisme : figé et obscurantiste. Globalisation : perdurance de l’inintelligible…
En Jésus est un homme sage qu’on voudrait fils de Dieu. Rien que pour : soit ! Même.
Aussi ai-je vu, dès l’école républicaine, je crois, pour la bonne cause qui nous réunit tous : l’amour du collectif sans communautarisme aucun, différents films d’apparence anodine, mais qui disaient beaucoup. Déjà. J’étais jeune, et donc influençable. L’amour universel, j’y croyais. Le bâtardisme, infantile et utopiste, dont je me prévalais, me semblait alors satisfaisant. Ma bonne conscience, et ma tolérance à toute chose et à tout exercice d’esprit critique, me paraissaient la clé d’une salle aux trésors de sagesse. Je m’y ruai donc. Vers les :
SOS Racisme Inepties&Co.
A cette époque, il était de bon ton, outre d’arborer une main jaune plastique poitrinaire, de passer aux enfants des films signifiants, et structurants, en commençant par les imparables Walt Disney, puis continuant par ses zélés et engagés adeptes. Pléthore de belles images, bien symboliques, faites précisément pour s’inscrire à tout jamais dans nos inconscients enfantins. Parmi les films produits pour et par des élèves, enfants et chantres de la pédagogie disneyiste, figurèrent dans mon cas, ceux d’un certains : Mouloud. Qu’alors il me fallait respecter en tant que bon génie. Car auréolé comme tel. Voir : génie tout court. Parce qu’il réalisait bien. Des histoires parfaitement morales et égalitaristes, projetées en grand-écran sous nos yeux éblouis.
Nos fragiles psychés d’enfants indéterminés par défaut de définition en prenant plein la gueule à chaque fois. Sans victimisation, nous nous voyions au contraire parfaitement respectés et reconnus dans ces images d’Epinal… Naïfs. Mouloud nous enseignait alors la Tolérance. La Vraie. L’ : Universel - Le !
Nous en comprenions des bribes, évidemment. Trop peu instruits. Bien moins érudits et inspirées que : Lui. Nous : Enfants. De la République. Unie : chérie…
Mais entre temps j’ai du perdre Mouloud au vol. Et ses œuvres de vue. Et le fil rouge, ou vert, avec. Et les pinceaux aussi. Finissant : mélangés, au doute le plus putride et honteux qui ait pu me venir. Pour finalement le retrouver ces derniers temps grimé en orateur exalté de la cause d’un seul « peuple ». D’une seule communauté. La sienne. Non plus d’une pleine et entière nous comprenant : Tous. Nous.
Non ! Lui, et seulement lui, et ceux qu’il adouberait comme : bons. Nous, autres : non ! On : n’est plus trop sa came, en dehors de l’acception qu’en : Ont. Lui et les « siens », tels qu’ils s’entre-définissent. Possédants, érudits, voir croyants de l’Unique…
Mouloud me désole donc d’une trahison intime. Et me déboussole par le trafic qu’il a opéré ces derniers temps, du GPS hautement moraliste qu’il avait été pour moi. J’ai cru en Lui. Aujourd’hui voilà qu’il m’attaque, me pourfend de toute part, moi-même, et tous les Autres, en somme, qui ne sont pas lui, ni avec lui… Ne serait-ce que : systématiquement d’accord. De manière radicale, draconienne. Voir incondition : El… De là à parler de fanatisme, d’intégrisme, de complotisme, ou de crise de parano aigüe, il n’y a qu’un millimètre. Et Dieu sait que Mouloud est grand maintenant. En maîtrise. Elevé par sa propre parole, son carnet d’adresse, sa respectabilité acquise de haute « lutte », et ses choix stratégiques concluants, il en vient aujourd’hui à lever tous les voiles. En premier lieu, celui de la dernière leçon conclusive de toutes nos leçons d’antan, et qui vaut bien toutes les morales de La Fontaine, sacrées, réunies en un syncrétisme théologique fondateur : « L’ : Homme est un loup pour l’homme ».
Mon bon Mouloud, tout bon qu’il ait pu se présenter à moi en un Temps, révolu, comme Napoléon, me témoigne dorénavant, par sa propension au mysticisme ethno-gravitationnel, qu’il est bien plus qu’un homme.
Qu’il soit Dieu, lui-même, ou Géant, son savoir, et son art, aujourd’hui, ne sont plus accessibles. Au Commun : des Mortels.
Don : Moi. Tant : pis. Anyway…
Ceci est mon Homme : Mouloud.