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Billet de blog 26 août 2018

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Noyautique du Nous. Soit : soi

L'Homme est un apprenti. La douleur est son maître...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Banane sémantique

Est-ce que c’est moi, ou est-ce que vous aussi vous trouvez que la radicalisation semble être devenue une notion à la mode ? Un des cinq piliers de la Novlangue. Le sujet primordial du moment. Une omniprésente antienne. Aussi entêtante qu’un slogan publicitaire de Séguéla, ou un morceau de Maître Gims. Un pseudo, lait des temps modernes, pourtant issu de la mamelle du fond des âges. Car quelle, excroissance, quel, suffixe, quel complément, quelle terminaison, n’aurait de radical, ou de base. Quelle, amputation, ne laisserait des restes. Ou des traces. Quelle, blessure, digne de ce nom, ne rendrait pas infirme. Quelle, sensation pernicieusement inscrite dans le génome, nous voudrait tous informes… Uniformes. Inhumains donc.

Sauce gribiche, béchamel, ou au beur… Nul : ne se connaît…

Plus « clairement », sous des eaux boueuses, le radical nous noie. Sub-terrien, enfoui sous une surface inhospitalière, comme l’océan d’Europe, satellite lunaire de Jupiter… Il nous ploie sous ses flots de haines diverses, sous le prétexte de rechercher : la Vie. Qu’il soit de droite ou de gauche, il s’approprie l’exemple. Le modèle et le mode. Le juste et le beau. Le souhaitable et l’ignoble. Couronne de toute chefferie. Carburant de toute chaudière. Pétrole de nos idées. Comme de nos dogmes. Raison de nos blocus. Ou de nos boycotts divers. S’il est extrait, puis raffiné, ou enrichi, le radical distribue la mort en tous sens. Il nous agonise. Il est radioactif. Alchimique. Il est source de cancer. Et de : guerre. A trop affoler les électrons, il en dissout le noyau. Il est un puits sans fond. Une ode à plus rien. Un retour au néant : Matrice-Ciel.

Le radical accapare. Sujet d’étude du génie d’Einstein. Intriqué. Il se rue. Il se chevauche lui-même. Pégase chassant Chimère. Il est mustang fougueux. Il est désordre notoire. Il rompt mais ne plie pas. Il séduit les cœurs faibles et secs, qui ne savent se distendre. S’émouvoir de l’humide. Et de savoirs numides... D’autres Temps. Il réduit. S’enclavant aux racines atrophiées, il réfute ses propres bourgeons. Il vole mais sans prendre de hauteur ; il nage mais hors de l’eau, angoissé et hagard. Il virevolte, et il planque, pour assassiner le papillon. Pour assigner la larve. Il filoche l’abeille, et envie l’araignée. Il détruit tout ce qui l’entoure, champs ou forêts, pour élever des murs. Qui sont ceux de Dédale. Lui étant : Minotaure.

L’idéal serait-il un radical parmi d’autres ? Faudrait-il donc l’éradiquer lui aussi ? Croire que l’on peut encore penser, par soi-même ; soi-même, ou le Monde ; est-ce un radicalisme discutable ? Donc : préjudiciable. Péjoratif, Lui : forcément. Ou : Parmi d’autres ?… L’autonomie, de pensée, ou d’action, est-elle devenue une dangereuse et subversive propension ? L’analyse critique est-elle un loup pour l’Homme ? Le libre-arbitre un ennemi certains ? L’individu ne s’entend-il que comme membre des armées du groupe ? Voué à appliquer les Ordres. Sans réfléchir. Pourrait-on, seul, élaborer une thèse, à laquelle on se conformerait, sans par ailleurs contraindre quiconque à l’accepter comme référentielle ? Soit « Soi » : conforme, à soi : « Même ». La règle a-t-elle, ici ou ailleurs, une essence et une substance qui ne soient pas radicales ? Cela peut-il, ou doit-il advenir ? Du : point de vue. Deux : nos souhaits… Sommes : nous invertébrés ?

Devrait-on interdire qu’un cerveau puisse se déconnecter des réseaux qui permettent aux justes autorités, non radicales, elles, de le surveiller en permanence, pour éviter, ou prétendre anticiper ses potentielles déviances radicalistes ? Refuser une astreinte à la pensée unique, formatée et stérile, parfaite d’innocuité ou de morbidité, est-ce être terroriste, désormais ? Qui radicalise quoi ? Depuis quand ?... Le seul radicalisme politique tolérable ne peut-il être que blanc, ou occidental ? Fraternellement bâtisseur ? Ambiance : IIIème ou IVème République… Ferry, Jaurès, Blum, Garibaldi… Où le Général, véritable corps national à lui tout-seul ; radicalement : le Père de notre « Peuple », a deux vitesses ; nous avait « Tous », compris…

Que faire alors de tous ces Sitting-Bull, Lumumba, Ben Bella et autres Mandela ?... Qui ne sont pas : Alexandre

Autant de questions qui sont bien savonneuses, et donc autant de bulles en perspectives. Autant de champs de coton au glyphosate qu’il ne faut pas explorer. Faute des les polluer. Où d’être "pollué" : soi-même ! Autant de watergates, et autres peintres hollandais-gates, à glisser sous les tapis. Ou à franchir la tête baissée. Autant de faux-semblants qu’il n’est pas de bon ton d’entrevoir par derrière. Car, à trop entreprendre les mots et les sens, on finirait ensemble par com-… prendre nos destins en mains. Nos espoirs en deux-mains.

Et : nulle part, cela n’est souhaitable. Ce qui l’est, en revanche, c’est la revanche elle-même. L’idée d’un-e, non(-/,)absolution éternelle. D’une confession impossible. On ne pardonne pas à un radical. On l’ex-termine. L’humain est blanc ou noir. Rarement gris. La marge le désoblige. Son pseudo-contraire est son radical. Eux, L’ : obligent... Donc il les désavoue. Plus qu’il n’en témoigne. Croyant : s’émanciper ?... Communément, conjointement défait, il convole vers plus rien. Loin des noyaux obscurs, il vise l’exosphérique. Et s’attache au progrès. Comme unique voie d’accès. Est : l’extériorisation du Tout. Qui, pour être compris, doit être décrypté par les maîtres du temps. Et de la dialectique. Pas par : Nous. Car nous ne sommes pas seuls. Et les Temps, eux, voudraient nous contrôler. En Tout : Point. Donc les Temps, parfois pliés, nous éduquent. Pointillistes : qu'ils sont.

Radicale ment !

Radicalité, radicalisme, radicalisé… font montres, si possible : Rolex, d’archaïsmes certains. Mais pas tous. Il nous faut les choisir. Toujours est ce problème. Tout est : ce Problème.

Alter-Radicalisme ! Voir : Alter-Radical-Nihilisme. Soit : ARN…

Origine : dit-e… Deux : référents !

Deux frères, deux parents. Deux : nos antécédents. Deux : ce qui nous permet d’exister. Deux : nos radicaux. Non libres. De nos noyaux asservis par Morphée, naissent nos nucléaires insomnies.

De nos différences, centrales, naissent nos forces autant que nos faiblesses. Deux : nos rapprochements, comme nos oppositions. De nos radicalismes, alternatifs, respectifs, convergents, partagés, funestes et désolants, surgissent rarement quelques rayons d’humanité. Mais, le plus souvent, force est de constater que le conflit prévaut. - Le pistil et le pollen sont-ils inversement radicaux ?-. Et qu’ « Un : radical » repousse, et attire, inexorablement, « L’ : Autre ». Simultanément. Il l’absorbe, ou le conteste ; le rejette, le confine ; le combat, et tend, même, alors à le détruire. Par une donnée magnétique. Donc cosmique. Biologiquement : endogamique. Bien avant toute autre considération. Fût-elle-même politique, ethnique, religieuse, ou raciale. Sociologique ou BFMo-tragi-comique. La relation au radical se définit par sa dimension structurelle avant tout. Donc astrophysique, métabolique voir métaphysique. Bien davantage que par les données conjoncturelles qui permettent trop souvent de la vulgariser bêtement. Pour prétendument : mieux l’assimiler, ou la combattre. Nous la galvaudons, elle, feignant de le méconnaître, lui : Radical, en son essence énergétique.

En un temps, on eut enfermé, voir brûlé, certains Nostradamus pour cause de : radicalité. S’il n’avait été le protégé des Médicis… Comme Galilée, pour clairvoyance hérétique. Goethe, ou Shakespeare, ou Kant, ou Voltaire… Aliphas ou Aleister. Occulte, lunatique ou solaire, notre radicalité est donc bien : Toute. 2 : Lumière.

Le radical, est par définition, le cœur de la vie. Autant que sa racine première. Nier le radical, permet de nier l’origine donc. Combattre le radicalisme, autant que l’accepter ; le sien propre, comme celui de l’autre, et de son propre père, sa propre mère, frère ou sœur : mêmes ; c’est exister. Vivre pour soi, et en dehors de soi. Part, ou sang : le regard de l’autre. Mais trop souvent, un radical maladif, tend à laisser fuir une opposition interne mal contenue, qu’il faut alors juguler et discriminer, au nom d’un ostracisme auto-légitimé. Car cela peut être nécessaire à un stable exercice du pouvoir. D’une certaine forme de pouvoir. Sainement axé sur le monarchisme, l’impérialisme, ou la dictature pure et simple. Témoignages d’un radical fort. Et ancré. Qui s’affirme et s’autorise. Le radical est par nature intransitif. Donc intransigeant. Bien qu’invertible. Apparemment fixe, mais malgré cela, Tout : mobile et évolutif. Figé, mais transhumant. Conservateur, mais assurément transhumaniste. Ses corollaires : les plus indéfectibles. Inextricables sont : Exode, Division, Promesse, Election, Terre, Mère, Père, Origine, Clan, Fracture, Soisson. Chili, Mazarin… Con. Carne.

Nos écrits, indigents parmi d’autres, ne nous sont donc que des radicelles…

Alors : piano, piano…

(En hommage à : Maïkan Mendy)

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