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Billet de blog 28 août 2018

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Bye bye Nico !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il est peut-être temps d’en arriver au cœur du problème qui nous occupe : Le Syncrétisme.

L’holistique, ou l’improbable considération d’un « Tout » métaphysique qui puisse nous réunir. L’intégration des données de nos problèmes divers et variés en une formule mathématique imparable, qui rétablisse les sens et leurs inverses, par une logique à la fois cartésienne et quantique. Réaliste et mystique. Physique, autant que philosophique. Utopique autant que salutairement pragmatique. Laissant une libre part à tous les bagages culturels qui seraient à même d’y être intégrés, à l’échelle universelle. Et à toutes les données scientifiques possibles. Hors, Tout n’étant que chiffre, mais perception subjective du sens du chiffre, Tout devrait donc bien pouvoir y être intégré. Par un calcul. Mais du principe aux faits est une disruption. De la parole théorique, - ou théologique : à l’Acte est un précipice. De l’intention morale à sa traduction, voir sa destruction, dans l’absence d’éthique d’un quotidien chaotique, est souvent une hérésie, une trahison, voir un lynchage même.

Creuset de nos désillusions, la source de nos peines est une incohérence notoire, une incapacité profonde à situer nos existences dans la toile d’araignée qui les sous-tend.

Arachnéens ou moucherons, animaux ou végétaux, croyants ou mécréants, néolibéraux ou marxistes révolutionnaires, tous nos points de repères s’envolent, lorsqu’il s’agit de considérer l’ensemble de nos vies comme un seul canevas à rationaliser. Comme une infinité de données en intrication et en interaction constantes. Comme un processus global, déshéritant nos libres-arbitres respectifs, au profit d’un trust aujourd’hui devenu incontrôlable.

Nous sommes les ayant-droits d’un Johnny-Père des nations, qui « marche dans la nuit noire... », comme disait Michel, et n’aime plus ces enfants. Ne leur souhaite pas du bien. Fait primer le cynisme et l’arrivisme sur les valeurs de partage et de transmission saine. Le Tout, au sens de la famille, éclate chaque fois qu’il est question de patrimoine. La division est : La Règle. Unique. La réunification est bien contre-nature, et marginale. L’entraide et la solidarité sont des chimères. La balkanisation et le communautarisme sont les clous de nos croix…

Mais, mais, mais… On ne saurait, si l’on aime la Nature, et ses enfants ; si l’on croit en la vie, donc en l’Avenir ; se résoudre à la bassesse spirituelle de toute tolérance à l’égard de ces constats sordides. On est en devoir de se dresser. Et de crier… Mémé ! Si on ne sait pas quoi.

Alors, parfois, peut-il être bienvenu de citer quelque « auteur-optimiste », tout anachronique puisse-t-il être. Ainsi donc, pour se changer les idées, et se redonner la chance de sourire, citons, et si possible : méditons, en particulier, les mots suivants :

« La maxime stoïcienne selon laquelle nous devons nous plier sans murmure aux choses qui ne dépendent pas de nous, ne tient compte que des malheurs extérieurs, qui échappent à notre volonté. Mais ceux qui viennent de nous-mêmes, comment nous en accommoder ? Si nous sommes la source de nos maux, à qui nous en prendre ? à nous-mêmes ? Nous nous arrangeons heureusement pour oublier que nous sommes les vrais coupables, et d’ailleurs l’existence n’est tolérable que si nous renouvelons chaque jour ce mensonge et cet oubli. ».

Ou encore…

« Chaque famille a sa philosophie. Un de mes cousins, mort jeune, m’écrivait : « Tout est comme cela a toujours été et comme cela sera sans doute jusqu’à qu’il n’y ait plus rien. »

Ma mère, de son côté, finissait le dernier mot qu’elle m’envoya par cette phrase testament : « Quoi que l’homme entreprenne, il le regrettera tôt ou tard. »

Ce vice du regret, je ne peux donc même pas me vanter de l’avoir acquis par mes propres déboires. Il me précède, il fait partie de l’héritage de ma tribu. Quel legs que l’inaptitude à l’illusion ! ».

Ou enfin :

« L’être est suspect. Que dire alors de la « vie », qui en est la déviation et la flétrissure ? ».

Sachant, ou non, qu’il n’en reste pas moins vrai qu’il n’est...

« Rien de plus exaspérant que l’ironie sans faille, sans répit, qui ne vous laisse pas le temps de respirer, et encore moins de réfléchir, qui, au lieu d’être inapparente, occasionnelle, est massive, automatique, aux antipodes de sa nature essentiellement délicate… ».

Cioran – « De l’inconvénient d’être né »...

Super rigolo ! Non ? Sans déconner. Certains en doute, ou l’ignore. Mais…

L’ : Amour du Sacré de la Vie !... Est-ce donc une passion triste ?

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