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Billet de blog 28 septembre 2018

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En attendant le retour du soleil couchant

« Tout est cyclicité. Et redite. Indéfectible indéterminisme depuis Cro-Magnon… Culture vaut confiture. Nature : outre-mesure. Et l’Humain n’est essentiellement que mauvais, se méconnaissant comme tel… Parlant pour lui seul… ». Là est l’essentiel de la thèse zemmourienne.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Et tout peu aimable, voir assez « dégoûtant » parfois qu’il, ou elle, puisse paraître, peut-être n’a-t-il pas forcément tort à tous les points de vue. Peut-être aussi, n’est-il pas raisonnable ou sage de le classer comme simple : raciste remarquable, agité du bocal, ou demeuré notoire qui ne saurait pas ce qu’il fait, ni ce qu’il dit.

Il ; ce petit méchant loup trublion du PAF, iconoclaste de la nostalgie de l’Action Française de la belle époque, et de l’Algérie des colonies à la papa, en mode : 1830 ; nous apparaît plutôt comme quelqu’un de cultivé, bien entremis, et disposant de suffisamment de facultés intellectuelles, et de sens des réalités, pour ne pas être psychiatrisable comme Marine, demain… Ou taxable d’une innocente et irresponsable inconscience. Il sait. Et pire, il sait qu’il sait. Lui. Il comprend. Lui. Nous connaît. Nous. Alors que nous, non ! Pour la plupart, nous le connaissons pas, et nous nous méconnaissons, comme chrétiens… nous explique-t-il. Nous ne savons pas ce que nous faisons ; mais pour le coup, ne sommes pas pardonnables. Même si nous aussi, nous crucifions. A : tour de bras. Et de rôles. Et de Babel… Et de la Liberté, en des jardins hors-sol. Suspendus…

Ainsi le Peuple de France serait de nouveau en proie, sans le savoir, à son inéluctable propension à l’autophagie. Au déclin de ses « Valeurs »… Actuelles ; comme lui, bien gauloises. Faisant face aux invasions diverses de hordes de barbares, principalement sarrasins et mahométans, encore cette fois-ci, voulant en découdre, ou nous anéantir pour le moins. Il serait prêt à s’entre-déchirer, faire émeute, comme à (la) Saint-Barth, à la moindre incartade ou provocation. Absence de tempérance ; incontinence ou bien intempérie… Telle que l’un de ses propos scato-cathodico-cyclonique, à lui : Eric. Estimé à cinq sur une échelle de quatre, en matière de violence, par exemple ?…

Le syndrome de la prédiction auto-révélée

Il est fort courant de voir des extrémistes de tous poils en appeler au combat, à la lutte, au Front, voir à un quelconque « djihad » de circonstance. Ou à une certaine chasse aux sorcières bien utile, pour servir une thèse dont l’acception, bien qu’archaïque et d’apparence figée, est invariablement lunatique. Selon l’air du temps. Ou l’ère, ou Eon, en tant qu’espace. Un objectif stratégique ou un dogme politico-ésotérique de circonstance, en remplaçant un autre, prêtant intérêt à des « entités » vouées à rester dans l’ombre de nos connaissances de passifs contribuables. De citoyens loyaux, mais souvent : locaux. De patriotes décérébrés, grégaires ou militaristes convaincus… Il n’y a pas là complot pour autant. Mais tout de même. Qui ne travaillerait pas ?... parfois à n’importe quel prix. Voir : vile. Et le plus souvent pour son seul propre et unique profit. Sa Famille. Ou son Peuple. Tels qu’on les conçoit étroitement.

« Soi et les siens… ». Comme au Far-West

A : élever des murs. Prétendre protéger : Famille, Patrie… caste, classe, rang, quartiers et propriétés privées. Têtu mais pas… pro-Bête, Eric aura bien vite compris le phénomène de : buzz… et, systématiquement, en aura-t-il tiré profit, lui-même ? Pour lui-même, bien plus que pour la France qu’il dit aimer passionnément, mais dont il n’est bon qu’à pronostiquer l’effondrement. Il vitupère donc en tous sens, tout ce qui n’es pas : lui, comme lui, de lui, selon lui, aussi court que lui, d’accord avec lui… S’offrant, pour la sortie de son dernier livre, une publicité gratuite, voir rémunérée, en agressant du mieux possible l’ensemble de la communauté nationale ayant des ascendants non chrétiens, non caucasiens, non aryens presque. Ou disons non-blancs. Non assimilés, ou souchiens. Non Jean-Eude…

Ni Alceste, ni Petit-Nicolas…

« - Moi, ce que je crois c’est qu’Eric il a pas dû être très heureux à l’école. Ni dans sa maison. Ni dans son quartier. Ni dans son pays. Ni dans son monde. Ni dans sa tête…

- Peut-être que sa maîtresse elle était pas très gentille avec lui. Ou moins qu’avec Salim, Rachid, Boubacar ou N’golo… Ou que les filles, elles voulaient pas sortir avec lui parce qu’elles le trouvaient pas joli ? Peut-être que c’est parce qu’il a toujours eu des mauvaises notes en sport qu’il passe son temps à juger les autres sur leur physique. Peut-être que c’est juste un compulsif, un neurasthénique, complexé et frustré, obligé de faire semblant de se croire supérieur pour tenter de survivre. Malgré une pseudo-hostilité qu’il s’invente à lui-même. Et une disposition naturelle malheureuse, trop souvent contrariée, accablée voir atrophiée par une étrangeté maladive, qu’il répugne. Son Horla…

- Peut-être qu’il trouve que c’est pas juste de s’appeler Eric, quand d’autres auraient le droit de s’appeler Moïshe, Mamadou, Isaac ou Ismaël.

- Peut-être qu’il pense que Soumayila ou Abibatou c’est moins frenchy que Jennifer, Mégane, Ryan ou bien Brandon.

- Peut-être qu’il n’a pas peur du moindre procès s’il s’agit de vendre 100 000 exemplaires… 

- Peut-être qu’il sait que la prison ce ne sera jamais pour lui, à moins que Houellebecq ne soit un prophète… ».

Comme la Liberté, de La Croix… Nous montre le sein, et porte le drapeau en barricades

Eric nous ramène en des Temps, depuis longtemps pliés, où furent bâties des cathédrales, et des fondations mystifiées qui firent de lui : un héraut de sa France. Cette France qu’il aurait voulue encore à ce jour rayonnante de blancheur, de Calais, nettoyée de ses tâches inhumaines, crasseuses sous tentes, jusqu’à Tamanrasset, rendue à son seul légitime propriétaire, enfin redevenu non-humaniste. Amoraliste. Idéalement : Lui. « Chrétien enluminé, s’assumant comme : prédateur-phallocrate-colon-dominateur ». Evangéliste comme un Père-blanc. Sans plus de retenue ni d’inhibition, qu’un bourreau payé à la tâche, ou une danseuse de lap-dance à Vegas. Et sauvage conquérant, comme un Hussard de Napoléon. Jusqu’à Moscou !... pour la gloire de l’Empire. Ou sa Bérézina prévisible par le fait que : « La France, c’est le pays des guerres civiles… ». Implacable !

Qui donc, pour répondre à ses injonctions de moraliste de la Nation devant être sauvée par le chauvinisme xéno-phobique, irait providentiellement se dévouer pour combattre à sa place contre les autres peuples ? Et les envahisseurs qui pullulent. Car, pour sa part, physiquement, Eric ne saurait pas se battre. Seule sa langue sait claquer. Il n’aime que la guerre en plateaux. Avec caviar et champagne. Corps à corps en Buffet. Rhétoricien des haines en tous genres. Surréaliste exégète. Il est instigateur. Prescripteur. Et non certainement pas un acteur de terrain. Il a autre chose à faire que d’éteindre les incendies sociétaux. Bien trop occupé qu’il est à tous les allumer.

Telle est sa thèse… qu’on ne saurait même caricaturer, tant elle est caricaturale. Et l’on pourrait en rire. Comme un « Yann », insolent, aime à le faire chaque soir, ou chaque samedi. Ou comme Thierry, le black-dandy de la bourgeoisie royalisto-ashishine, s’en délecte, chaque week-end, en termes sonnants et trébuchants d’audimat… Mais il faudrait pour cela qu’Eric n’ait pas raison. Ou pas d’audience, potentielle, massive, et férue de ce type d’inflammations pseudo-apocalyptique. Il aurait fallu, pour bien faire comme on dit… Qu’un schisme citoyen fratricide ne pointe pas le bout de son nez à l’horizon, assurément. Or : à en témoigner… franchement, il semble bien qu’une part grandissante, et en tout cas non négligeable des français, adhère aux thèses zemouriennes. Part : défaut de contradiction digne de ce nom. Il : lui est laissé à dire. Goutte d’essentialisme après goutte d’essence, il remplit nos vases déjà pleins. Nos bouteilles de vins rances. Il imbibe nos cocktails de pensées inflammables qui exploseront demain en cassages de verts, et autres ratonnades de bougnoules, et alter-pro-migrants. Eric est bien dangereux, car toute cohabitation le désoblige dès lors qu’il n’en codifie pas chaque modalité par lui-même. Univoquement. En toute autocratie. Pouvoir qu’il s’arroge, à lui-seul. Et aux siens : ceux qui lui seraient fidèles. Comme un : Leader maxi-moule. Il est de « Ceux », fidèles à Charlemagne : qui comprennent l’Histoire. Donc similaires, par la lecture qu’ils font des alléguées prépondérances ethniques et raciales. Autocentrées. Eric, qui eût pu s’appelait Philippe, I, II ou P, au besoin, comprend : adversité, pas complémentarité. Rapport de force, non pas dialogue mesuré, ni négociation. Assaut, répression, éradication… plus que compromis, entente, fraternité, prévention ou solidarité. Compromis à l’assimilation promulguée seule souhaitable de Darwin et de Nietzsche ; pas à l’intégration, fût-elle sage, pacifiante ou salutaire, de Jésus ou Mohamed… Compétition davantage que solidarité. Il entend abattage de l’essence rare. Elagage, là où il y a bourgeon. Il comprend formatage, et non diversité, ou créationnisme davantage que créativité. Il préfère l’Unité, dans le joug et l’ennui. L’ : Uniforme ! Ou sinon : la prison, la torture, ou l’exécution sommaire, pour « les traîtres comme Audin… »… 12 balles. Puits : 18 trous. Nous dit : Il, sans définir : vergogne. Un procès d’intention !!!?....

Malheureux…

Pour lui, Hugo n’était qu’un grand naïf talentueux ; « véritable furoncle », cellule-souche regrettable de notre morale post-royaliste décadente. Mais « Quatre-vingt-treize !… ». Alors là... Les dernières pages, chapeau quand même.... Hugo, révolutionnaire, qui selon Eric, bien que réactionnaire bon teint à ses heures, et Pair de la Nation, souvent reconverti selon les événements, était essentiellement un dangereux…

« Utopiste gauchisto-populo-humanisto-perméable »

Qu’eut certes renié Clovis ?… Dont il eut cassé le vase, et le crâne, certainement, par anticipation. Ou par jalousie.

Mérovingien, Carolingien, Bourbon, Jeanne, Orléans, Reims ou Chartres… tout doit y passer. On liquide. On brade au plus offrant. L’Histoire de France, « c’est lui qui la bikrav… », « c’est lui le four, et le schouf… », « … et nous sommes tous ses geushs. ». 

A Eric, à ses adeptes, complices, promoteurs ; à leurs thèses et autres théâtrales embardées salaces, pré-sismiques ou eschatologiques, incendiaires ou nostradamusiennes ; sachons répondre, avec fermeté, si possible clarté – Aïe !...-, et sans détour – Ouille !...-. J’ai mal.

Et si besoin, appelons-en à Aignan, Godefroy, ou au Petit Gibus s’il le faut pour créer une bande, digne de ce nom, et aller lui arracher un ou deux de ses boutons. A : défaut d’autres attributs… Soit-il de Renan !? Ou de Péguy. De Maurras ou Barrès. A ce pingre, ce cuistre, de l’éternel : autre village, sachons dire : Cambrone... Et puis rentrons chez nous : ici. Avant qu’il ne fasse Nuit. Et que les gros méchants loups ne sortent comme des waffens. Et que nos parents nous grondent. Ou nous vendent…

A-Tout : ennemi ancestral. Salutation.

Con : Fraternelle.

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