Des yeux… Colombe semblait dormir, parfois...
Toutes les religions se valent. Sont égales. Mais pas toutes autant que les autres. Certaines, en particulier, doivent être organisées pour convenir davantage à l’idéal républicain. Ainsi va-t-on « cadrer », en premier lieu, l’Islam. Non pas de France. Mais l’Islam. Tout court. Car, par lui-même ou elle-même, celui-ci, celle-ci, ne savent se contenir, en un mot. C’est donc à nous, à nouveau, de leur indiquer, pour leur propre bien et surtout pour le nôtre, quelle est leur juste place. Comme en Algérie ou en AOF. Le firent nos militaires. Grands-parents. Les pères-blancs, évangélistes ou catholiques, avec les sauvages animistes. Les Schweitzer, civilisant doctement leurs ouailles, victimes de quelque syndrome suédois. Primitifs, quasi non-humains encore. Lévi-Strauss-Kahn-Ballet : « Demandez le programme ! »… Il faut aider l’Afrique, et ses tristes tropiques, à se développer. Comme on le fait depuis quatre siècles ? Mais là : mieux. Enfin…
Notons que d’autres religions, déclarées sécularisées, elles, n’ont pas besoin de faire l’objet de cet effort de recadrage essentialiste. D’un aggiornamento à la sauce des imams Wauquiez, ou Le Pen. Laïcité ! Fondement de notre cher « Vivre-ensemble ». A indignation sélective. Certaines obédiences, soient-elles même d’essence sectaire, sont exemptées. D’autres sont spécifiquement visées. Promulguées causes prioritaires. Priorités absolues de nos spécismes orduriers. Ploutocrato-relativistes, assurant la fine, mythique et fragile : « cohésion nationale ». Devenue la meilleure et subjective traduction d’une absence mortifère. Coquille d’œuf d’oiseau en cours d’extinction.
Sortie du conflit face aux terroristes fondamentalistes, estimation : vingt-cinq ans !
Une génération… Comme déjà programmée.
Création d’un Islam de France, régi par les Lumières : environ dix ans. Mais sans garantie décennale. A nos frais, risques et périls : voilà tout.
Ainsi l’Etat s’empare-t-il, tout en prônant en surface la fameuse liberté de conscience à laquelle nous sommes si attachés, nous tous, frères et sœurs de la République, de la douloureuse notion de : Vérité. Et lui faut-il la légiférer. Rien que ça. Vrai. Faux.
Comme 1+1=2. Ou : 0. Où : 3 ? Est : la Grande Question. Ou pas.
Comme au temps béni des croisades, ou de l’Inquisition. Et celui, si doux et à peine révolu, de nos colonies. A demi-moribondes, pourvoyeuses aujourd’hui de morts-vivants, revenus d’outre-tombe pour envahir nos côtes, en se noyant en masses. Ne voilà-t-y pas, qu’alors que nous ne sommes que clients, on nous présenterait l’addition. A : Nous !? Et puis quoi ?... Encore !
Fake-news, terrorisme, politique internationale, rapport entre les communautés, gestion liturgique, prêche admissible ou non lors du culte… tout doit être réglé par la loi, au nom de la contradictoire et variablement géométrique séparation des pouvoirs. Religieux d’un côté, francs, ayant construit les Lumières et la pseudo-Démocratie sur les ruines des religions d’antan, et d’un féodalisme diaboliquement persistant. Et fous-ésotériques de l’autre, ne comprenant pas bien la nécessaire évolution vers l’acceptation du néo-stoïcisme libéral, pudiquement appelé : non radical. Fallacieusement baptisé : capitalisme humaniste, universellement souhaitable. Ou progrès ou développement. Au nom de : L’… Assimilation des dogmes de nos Maîtres : condition primordiale de la paix de nos consciences. A : Nous. Obscurcis. Des autres Mondes.
Communauté de destin ne dit pas communauté de revenu. Nous ne sommes pas communistes tout de même ! Nous sommes égalitaristes de pacotille sous dorures des palais. Pas des hommes « de clan, de rente, de dividendes, ou de castes… ». Non ! Nous, empathiques maladifs, nous aimons les : Autres. De toute notre Force. C’est pourquoi nous leur expliquons que la France doit continuer à dominer les autres pays, peuples ou continents, plus faibles, moins puissants, « moins développés culturellement », dont l’Afrique est l’exemple. Ultime. Notre vache-à-lait, de non-race : négro-berbéro-arabique, doit être encore une fois dans l’Histoire, rééduquée à notre sauce. Et soit disant à son propre profit, alors qu’en fait, il s’agirait bien du nôtre. Encore, Une : Foi. Exclusif, malhonnête. Intransitif autant qu’intransigeant. Encore une fois, ces populations n’auraient vraiment pas conscience de ce qui devrait être mis en œuvre pour leur propre bien. Ces populations démunies, contraintes aux migrations, ne comprendraient pas bien l’intérêt qu’il y aurait à rester chez eux, nos esclaves, dans des champs désolés et arides. Dont nous, nous convoiterions les sous-sols, pour en tirer de « hudge » profits, auto-justifiés, en spéculant sur des métaux rares et sanguinolents qui ne nous appartiennent pourtant pas. Mais, récoltés par nous, pour nous et selon nous. Pour de justes raisons, hautement éthiques et technologiques. Liées aux progrès nécessaires de nos anthropologies. Dystrophiques. Inhumaines, certes, mais clairement cartésiennes ou darwiniennes pour autant. Soient-elles staliniennes, islamistes, sionistes, keynésiennes… bolivariennes ou hitléristes.
Aussi, nos guerres, ne devraient-elles pas être mal perçues, car elles sont profondément justes et civilisatrices. Comme celles de Bush, ou bien de Sarkozy. Pas comme celles de Poutine, ou de Maduro. Notre camp est fixé. Sauf à être occupé à des activités subversives consistant à préparer la contre-attaque. Souvent, justement, islamo-fascisto-chaviste.
Peste verte et choléra de l’immobilisme réactionnaire, répandus parmi des populations de sous-développés du bulbe, sont là cloués au pilori de nos émotions théâtrales. Au perchoir, le Grand-Chanoine éructe d’une verve fiévreuse, d’une emphase désuète contenant à grand peine les larmes d’actrice, feintes, qu’il fait mine de chercher à juguler en tremblant. Sarah nous dit Bernard. De tout l’intérieur de son être, on sent grandir une ambition pour : Tous. C’est celle de Sarah, ou Bernard, ou maman ; fiers d’avoir été éduqués chez les jésuites, comme François ; bien plus que d’Oum Kelthoum. De Maurice Chevalier, plus que de Tikken Jah Fakoly. Michel Sardou bien plus qu’Idir ?... L’injonction politique se faisant prêche. Simulant…
Une : communion christique.
Bonne prof, dit souvent : bonne pioche. De Science-Po à l’ENA, le grand oral est une pratique courante, qu’il nous faut maîtriser, avec Brio, comme Ivan, ou Daniel, ou Léon, pour convertir les pauvres, primitifs, radicalisables, et tous les moyens-riches égarés, indécis.
Merci Président. Merci Chanoine. Maintenant, nous savons, grâce à vous et à vos dieux de lumière, où est le bon chemin – faits de droits et devoirs auxquels ne sont éligibles que les non-élus -, et où est le chemin de la perdition : Nationalisto-Religieuse. Celle qui vient à souder en un bloc, en train de s’amalgamer sous nos yeux effarés, tous nos ennemis prédéfinis, fort utiles à nos-vos plans. Dite : merci au Prince, qui nous a tant voir tout appris.
Nous aussi, Etat-Providence des plus nobles réinventé, souhaitons rayonner comme les américains sur le siècle à venir. XXIème. Nous aussi, nous souhaitons faire la pluie et le beau temps pour préserver notre chère « Civilisation », au sommet d’une pyramide de Ponzi. Dont Léon Blum, ou Jules Ferry, n’étaient pas peu fiers. Plus que notre Projet, c’est là notre : Fierté. D’humains, quasi divins ou extra-terrestres. Nous, hors-sol, d’essence supérieure, auto-désignés : « tutélaires », par un destin, générant de hauts revenus par ailleurs. Nous, voulant dire : « Commandeurs des croyants et des non croyants ». Comme de vulgaires Vizirs, espérant obsessionnellement être Calife. A la place du Calife. Nous : pétris de frustrations.
Nous : muets d’admiration. Applaudissons. Bientôt : Champions.