Lionel-Edouard Martin est un merveilleux conteur. Lire « la vieille au buisson de roses » est un enchantement de l’imagination qui nous ramène délicatement à la croisée des chemins entre contes de notre enfance et angoisses de notre existence.
Ses mots nous envoûtent, nous transportent : exquise poésie magnétique des images qui nous saisit et nous impressionne, hommage délié et caressant à la langue si gracieusement et talentueusement honorée.
Les personnages qui naissent sous sa plume sont incroyablement doux et attachants, éveillant par touches sensibles compassion et humilité dans une pénétrante alternance entre retour sur soi et ouverture au monde.
L’écriture est lumineuse, sensible, généreuse, érudite tout en restant simple et limpide.
« La vieille » m’a tour à tour et curieusement évoqué « La petite fille aux allumettes », « les Fées » et la« Belle au bois dormant » : misère de sa condition et ombre menaçante de la mort, mots précieux qui s’envolent de sa bouche comme autant de perles et de joyaux, errance symbolique dans une forêt impénétrable…