Si le principe du divorce est plus ou moins acté, le diable, comme nous le savons, se cache le plus souvent dans les détails d’une séparation.
Le feuilleton, qui dure depuis de longs mois, a vu l’entrée en scène – telle une guest star – de Marylise Lebranchu. L’ancienne ministre de la justice sous le gouvernement Jospin a été « propulsée » présidente d’une association créée en juillet dernier et baptisée « Restons mutualistes ». Présentée comme une initiative spontanée, et indépendante, l’association milite pour le maintien du groupe Arkéa au sein du Crédit Mutuel. L’émergence soudaine de l’association, dans une région bretonne qui appuie très fortement la démarche d’Arkéa, a suscité surprise et suspicion. A raison puisque les liens étroits entre l’association « Restons mutualistes » et la Confédération nationale du Crédit Mutuel ont été vite mis à jour. Ainsi, le siège social de l’association est situé aux 88-90 de la rue Cardinet, à Paris… dans les locaux mêmes du siège national du Crédit Mutuel. Un mélange des genres qui fait tâche.
Comme l’écrit le journaliste du site d’information en ligne Bretagne-Bretons, qui a révélé l’affaire : « Il n’y a pas de petites économies mais la ficelle était déjà grosse ». Le journaliste se montre tout aussi surpris du train de vie et des ressources dont dispose une si jeune association : « Un site internet flambant neuf, des réseaux sociaux et l’envoi aux salariés d’Arkéa de messages sponsorisés (donc payants) via le réseau Linkedin… » Et de conclure : « La cotisation ne doit pas être donnée du côté de « Restons mutualistes » ».
Alors pourquoi un tel engagement de Mme Lebranchu ? Et Bretagne-Bretons d’introduire un nouveau revenant au casting : Dominique Strauss Kahn en personne. L’ancien patron du Fonds Monétaire International, dont Nicolas Théry est proche, aurait joué les « entremetteurs » (sic) dans ce dossier et convaincu Mme Lebranchu d’être le porte-voix d’une Confédération décidemment en panne d’idées et de soutiens.