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Billet de blog 16 novembre 2021

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Covid-19 : Maurel & Prom, ce parangon de la dictature vaccinale

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Il y a quelques semaines, sentant que le gouvernement gabonais était en train de rendre insidieusement le vaccin anti-Covid obligatoire, les entreprises pétrolières, avec le cynisme qu’on leur connait, ont pris les devants. Sans le moindre état d’âme, elles se sont engouffrées dans la brèche en invitant lourdement tous leurs collaborateurs à se faire vacciner.

Illustration 1

Plus qu’ailleurs, c’est à Maurel & Prom que la pression sur les employés a été la plus prégnante au point de tourner à la psychose. Et celle-ci s’est légitimement renforcée par le décès de plusieurs personnes vaccinées.

Certes, l’on ne saurait attribuer à la vaccination anti-Covid, tous ces morts. Toutefois,  rien, absolument rien n’est fait pour rassurer les populations, étant donné qu’à ce jour, aucune autorité scientifique n’a fait la moindre démonstration sur la non dangerosité de tous les vaccins actuellement en circulation.  Au contraire, des personnalités scientifiques de premier plan, dont des prix Nobel continuent d’afficher, sinon de l’hostilité, mais une grande méfiance à l’égard des produits et des méthodes utilisés pour vacciner le public.

Illustration 2
Olivier de Langavant, DG de Maurel & Prom

Et c’est dans cette atmosphère de suspicion que s’est tenue, le 22 octobre dernier, une réunion entre la direction du pétrolier Maurel & Prom et les délégués du personnel. Officiellement, l’objet de la rencontre portait sur la situation sanitaire actuelle et les mesures mises en place par l'entreprise pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Mais très vite, le DG, le DGA et le DRH ont enfermé le débat dans une sorte de chantage à l'emploi et/ou à la promotion à l'endroit des salariés qui oseraient se montrer réfractaires à la campagne de vaccination initiée par Maurel & Prom.

Ainsi, les employés en bonne santé qui refuseraient de se faire vacciner de force devraient, selon la direction de la société, mis de facto en congés sans solde. Quant à ceux qui présenteraient des comorbidités, ils seraient tout simplement confinés chez eux après présentation d'un certificat médical attestant de leur situation sanitaire.

Pour ce qui est des « élus », c'est-à-dire ceux qui auront accepté de se faire piquer, il leur sera délivré un certificat d’aptitude médical, sésame indispensable pour avoir accès aux installations de l'entreprise. 

Restés sans voix et complètement surpris par cette attitude, les délégués du personnel ont fait savoir leur mécontentement qui,  malheureusement pour eux, ne sera pas pris en compte la direction de Maurel & Prom. Dans la confusion qui a suivi, ils ont purement et simplement décliné la signature du procès-verbal. Mais cela n’a pour autant pas empêché le DRH de se lancer, quelques jours plus tard, dans une distribution sélective  de correspondances aux employés afin de mettre à exécution un plan  voilé de licenciement qualifié d’abusif par des experts en droit du travail. Il convient, au passage, de préciser que dans ce fameux courrier, l’entreprise a pris le soin de décliner avec subtilité  toute responsabilité quant aux éventuelles conséquences post-vaccinales.

Multinationale dite « citoyenne » et implantée au Gabon depuis plus d’une décennie, Maurel & Prom ne s’interdit pas pourtant de s’affranchir de la doctrine officielle du gouvernement qui n’a de cesse de rappeler que la vaccination n’est pas obligatoire. De plus, la présentation d’un test PCR négatif d'une validité de 14 jours devrait, logiquement, permettre aux employés non vaccinés de continuer à travailler en toute quiétude.

Au lieu de cela, l’entreprise a préféré se réfugier derrière des attestations délivrées avec complaisance par un médecin du travail. Membre de la Société gabonaise de santé au travail, le Dr Gladys Olendo a été cooptée pour  faire le sale boulot, c’est-à-dire servir de caution médicale aux intimidations et autres manipulations de la direction de Maurel & Prom. C’est dans cet esprit qu’elle a, le 5 novembre dernier,  reçu un certain nombre de salariés pour un entretien médical avant vaccination. Informés de la situation, des représentants de l’ONEP (organisation nationale des employés du pétrole) se sont invités à la rencontre. Mais cela n’a pas interrompu le sinistre processus qui s’est poursuivi avec le lancement, le 11 novembre, de la campagne de vaccination.

Aux dernières nouvelles, les employés de Maurel & Prom, soutenus par l’ONEP, seraient sur le point d’initier une pétition pour dénoncer l’attitude de leur employeur.

Affaire à suivre…

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