Elancés du ciel par inadvertance,
Voguant d'errances en errances,
Loin de l'endroit où ils sont nés,
Une femme tend le sein à son enfant, fruit de tant d'années,
Le sein meurtri par la guerre, la haine, les sarcasmes et les rejets,
L'enfant, lui, ne connaitra jamais son père, il est mort un soir d'été,
Quand, cherchant un pays accueillant, son ambassade lui tint cette prose :
« Vous renvoyer vers vos origines c'est tout ce qu'on vous propose »,
Alors qu'il errait depuis un an déjà, sa famille lui manquait, son coeur pleurait : il s'est pendu,
Ses origines sont mortes avec lui comme cet espoir tant déchu,
De vivre quelque part où il serait bien accueilli,
Et où lui et sa famille pourraient finir heureux leur vie,
Aucun pays ne les a voulus mais tous les ont renvoyés à leur sort,
Les ont envoyés vers la mort, tout ça par manque d'or ?
Car oui c'est l'excuse la plus donnée ; Mais assez de ces mensonges,
Quand certains dorment dans les draps de satin et d'autres dans des lits de fange,
La Terre est à chacun car c'est ici que chacun respire,
Et si ces abandons m'agacent, vos pensées, je ne sais qu'en dire,
Si l'humain est fraternel alors les ministres n'ont rien d'humain,
Comme toute la gouvernance qui refuse d'aider des pauvres qui tendent la main.
Vous avez peur pour votre confort ? J'ai peur pour mes frères,
J'ai peur pour mes soeurs, j'ai peur pour ma Terre,
J'ai peur pour ces millions de consciences,
Que vous manipulez à outrance,
A faire croire que ne peut vivre la France,
Qu'avec des français, nés français, et qui travaillent pour l'Etat,
Etat à qui je scande « Vos mascarades me rendent malades »,
Enfermé dans ses bulles de capital, le gouvernement oublie l'essentiel :
La Terre n'est qu'un seul et même sol relié par des lois universelles !
Citoyens du monde, unissons-nous,
Citoyens du monde, enlaçons-nous !
N'oublions jamais qui vraiment nous sommes,
Avant d'être d'un pays, nous restons des femmes, nous restons des hommes,
Comme cette femme qui donne son sang pour que survive son garçon,
Ayant perdu son père à cause d'un mépris qui ne m'inspire qu'un dégout profond.