En Avignon, haut lieu de l'esprit où le Festival Off présentera tout juillet ses 1 416 spectacles, littéraires, théatraux, poétiques, magiques, clownesques, de danses de musique de chant etc.. par près de 1 000 compagnies; chacune d'elle, fait la parade dans les rues tous les jours, déguisée, costumée, grimée, accessoirisée, vantant et déclamant aux passants en les abreuvant de tracts, les vertus et mérites de son travail. Quel spectacle! Quel délice! Quel bonheur !.
Chacune d’elle a monté aux arbres, escaladé des façades et des poteaux pour accrocher ses affiches. Avignon tout entier est une colonne Morice. Tout est permis. Sauf recouvrir le concurrent.
Parmi les passants en quête de choix, bon nombre auront le plaisir de discuter sans chichi, avec les comédiens, les metteurs en scène, les auteurs. Comme jamais ils ne pourraient le faire ailleurs.
Bon nombre échangeront avec leur voisin, au coin d'un bistrot improvisé, sous un platane, de la qualité de ce qu'ils ont vu, ou s'enquerront d'un avis sur ce qu'ils envisagent.
Les "subventionnés" du "In" qui monopolisent 80% des aides pour 20% du public, et méprisent le "Off", qui lui a 80% du public pour 20% des aides. Ils le méprisent parcequ 'on s'y amuse, et qu'on s'y "divertit" (Oh le gros mot!). Comme si Molière n'avait pas autant d'importance que Racine; Coluche ou Devos que Pinter.
Tous les ans, depuis 50 ans, c'est une fête.
Incontournable....