- celle entre la complexité savante du bâtiment du grand architecte américains F Gerhy, opposition de blocs de maçonnerie, entourés de coques de verre aériennes sur charpentes bois et acier ; et la pauvreté de leur mise en couleur (heureusement provisoire) par le sculpteur D Buren. Il a fait mieux ...
- celle de l’autorisation de cette architecture « osée » au coeur d’un des rares espaces naturels de la capitale, quand d’autres sont « castrées » par des ABF, administrations et associations de sauvegarde d’une frilosité pointilleusement tatillonne. Tout le monde n’est pas Pinault…
- celle de la constitution de cette collection, (près de 250 œuvres parmi les plus importantes de l’art moderne) entièrement construite entre 1898 et 1916, par ce riche industriel, à une époque où les artistes qu’il aimait, méprisés, rejetés, quasi inconnus parfois (Picasso avait 25 ans, M Denis 30ans) n’avaient pas grande valeur (marchande !). La révolution russe mettra fin à tout ça.
- celle de la variété de la collection : On est invité à commencer la visite par le sous sol, ou après le vertige de l’extérieur on découvre des salles minimalistes d’un gris froid légèrement violacé, accrochées de toiles XIX ème dont il faut bien le dire, malgré le retour en grâce des « pompiers » on est un peu lassé. Des Puvis de Chavanne, M Denis, C Monnet. Puis en montant dans les étages, on découvre les « modernes » dont beaucoup de très connus, majeurs, mais un fabuleux rassemblement de Gaugin, ode aux tahitiennes.
Enfin, on ne peut pas s’empêcher de mettre en balance l’immense valeur commerciale des œuvres rassemblées dans une construction extrêmement chère, financée par des profits commerciaux et un mécanisme de défiscalisation propre aux Fondations, avec la difficulté quotidienne de beaucoup de gens …
On en sort époustouflé et mal à l’aise à la fois….