Or je suis frappé de voir comment plusieurs milliers d’années après, le discours des politiques et des commentateurs est souvent devenu binaire : On est pour ou on est contre. Et les autres on tort.. Chaque élection porte aux affaires des gens qui vous expliquent à grand renfort de médiatisation que les précédents avaient tout faux et qu’on va se dépêcher de défaire ce qu’ils ont fait.
L’arrivée de la communication de masse, a poussé ce phénomène à l’outrance. En quelques minutes, voire secondes dans un passage tv, en quelques lignes Facebook ou quelques signes twitter, on est obligé d'exprimer un avis définitif, totalement réducteur, sur des problèmes extrêmement complexes... Mais faire le »buzz », briller, en quelques secondes, n’a rien à voir avec analyser, comprendre et expliquer.
Mal en a pris à certains, et pas des moindres, qui ne l’avaient pas perçu, et on vu leur pensée déformée, jusqu'à véhiculer le contraire de ce qu’elle disait. Au point de devoir se retirer sous la vindicte des bateleurs à la mode.
Je vois partout des commentateurs qui à partir de quelques cas rares, généralisent et font d’une exception une règle. En se voilant la face sur la complexité des choses, ils déforment la réalité et tirent des conclusions erronées. Le B A Ba de la statistique..
Je vois aussi partout des lobbies, des groupes politiques des syndicats, qui à force de faire empiler par le Législateur, des règlementations d’exception les unes sur les autres pour prendre en compte leurs intérêts particuliers, ont fini par rendre les choses tellement obscures, qu’on n’y comprend plus rien, qu’on a peur de tout ; et de son ombre.. . On a bloqué la société.
Si on veut se sortir du marasme, il faut débloquer tout ça. Mais beaucoup voient dans cette idée une atteinte aux droits acquis.
Le paysage politique actuel avec une société qui ne s’y reconnaît plus, ne me rend guère optimiste. D’autant qu’en laissant la finance et les grands groupes internationaux dicter leur « Loi du plus fort » au Monde, on s’est désarmé nous même. Reconquérir le terrain va prendre du temps, et on semble bien occupé à autre chose.
Pourtant, si on veut survivre, il faut tenir compte de la complexité des choses, et pas les compliquer…