Jeudi 14 juillet : En 1789, Louis XVI écrivait « rien » ; en 1793 c’était la Terreur. Nous on écrira : » Nice » 22h30...
Je pense à Christine la niçoise. Je ne la connais que par nos échanges sur le Club, mais quand même, on a commencé à faire connaissance, alors forcément. Sa famille, ses amis ?
Vendredi 15 juillet : On réalise... Les uns les autres, se rejettent la responsabilité du drame
- Au matin, je vois un commentaire de Christine. Elle râle contre les cons… c’est bon signe.
- Dans la journée, Le Festival écrit :
« 14 JUILLET 2016 - 15 JUILLET 2016
Dans cette journée de deuil, nous réaffirmons qu’un spectateur est une femme, 
 un homme, un enfant engagé, sa seule présence fait mentir les ténèbres.
Etre ensemble aujourd’hui est notre force. C’est un geste de résistance.
 Horatio dit à Hamlet "suspend ta douleur pour dire mon histoire". 
 Nous n’allons ni suspendre ni nier notre douleur, mais la dire sans interrompre la vie et notre solidarité avec les victimes.
 Nous allons dire encore l'histoire commune, la commune présence et l'espoir que nous nous donnons les uns aux autres. 
Face à ceux qui veulent imposer le silence, nous vous proposons non pas de faire une minute de silence mais d'applaudir ensemble les forces de vie.
Le Festival d’Avignon »
Aller au théâtre, une résistance ?…, Je ne vois pas ça comme ça.. C’est comme être en Terrasse après le Bataclan ! Quand même une insulte à nos parents qui ont lutté contre les nazis, aux chiliens contre Pinochet ou aux kurdes contre Hassad, et qui ont payé parfois de leur vie, et non le prix d’un café ou d’une place de théâtre… J’ai la chance, comme beaucoup d’autres, qu’aucun de mes proches ne soit touché, alors je ne vois pas d’autre manière de faire. Ajouter mon avis, à tous ceux qui ont déjà accusé, affirmé, péroré, récupéré, Non...
Ca se reproduira… Même si on lutte contre. Nous apprenons à vivre avec, comme Israël, l’Irak, l’Irlande en son temps…Il faut bien.
- Le soir donc : « Théâtre Girasole « Time Line de Jean-Christophe Dollé, qui a également mis en scène avec Clotilde Morgiève… Une salle banale et sans attrait ; au contraire du spectacle : Qu’ est ce que le théâtre ? : le texte, l’émotion, le spectateur, l’auteur, le rythme, le comédien, … dans une mise en scène très astucieuse, et un décor « à mécanisme » étonnant, très sculptural. Une réussite… La salle est pleine, aux anges, on refuse du monde. Je recommande…
Samedi 16 juillet: Aix en Provence, pour changer du tumulte : Hôtel Caumont, magnifique : Turner... il a tellement produit qu’il y a toujours quelques chose à découvrir.. Un angle sur sa technique colorée, les nouveaux pigments de l’époque, dont il a été le promoteur, et lui ont permis un discours « différent ». Mais rien de bien neuf. Un peu un leurre à touristes. Un saupoudrage tous azimuts ; très en dessous de « Turner et la Seine », il y a quelques années…