C’est la mi festival, les clivages se font, on commence à fatiguer. Ceux qui remplissent sont tout sourires, les autres font un peu la gueule, en espérant que ça va se déclencher. Mais on les sent un peu démotivés.
dimanche 17juillet Relâche (relâchement ?) pour moi.
lundi 18 juillet Rien de perceptible dans les rues d’Avignon. Trois militaires entrevus place de l’horloge. Trois autres à la gare. Les rues sont bondées, les bistrots aussi. On fait la queue pour les spectacles.
« Ca n’arrive pas qu’aux autres » un titre prémonitoire, de Benoit Moret et Nicolas Martinez. Le Sésame du « Molièrisé » . Affluence. La salle est bondée. Le staff ne sait plus ou donner de la tête.
Les autres théâtres profitent de la foule pour distribuer leurs tracts. C’est le jeu en Avignon : On est concurrents forcément, mais du même monde de saltimbanques, et puis personnes ne « vend » le même produit, (du moins c’est rare) . Pour ceux qui ont du mal, ça doit être dur de voir la foule chez les autres. Les salles sont chères 6 000€ à 8 000€ pour la durée du Festival pour une salle de 80 places; 500 000 € pour un fond de commerce ouvert un mois par an. Il faut vendre au moins 25 à 30 places places par jour, rien que pour payer le loyer avant de pouvoir payer les comédiens, les techniciens le décor.... Mais ça dépend, des accords. Dans d’autres salles, on partage la recette. Ca dépend comment le spectacle est produit.
Sur Facebook l’auteur de "Time Line", Jean Christophe Dollé en appelle à un regroupement pour lutter contre l’inflation des couts.
Sur France 4, le soir un long reportage sur la pièce (décidément, elle a la « carte ») et le Festival, présenté par la désormais célèbre humoriste Nicole Ferroni, qui a débuté chez Ruquier et chronique sur France Inter. Un regard amusé, amuseur, un rien sarcastique, mais assez juste. Elle a fait 1 300 000 vue sur son blog en une semaine, sur « le secret des affaires » , il faut le faire.. .
Mardi 19 juillet « Walking Thérapie » De l’humour belge, noir, sur le sens du bonheur… Une expérience inédite: les spectateurs sont munis d’un casque récepteur, les comédiens d’un micro émetteur ; et le propos se balade à 100 personnes, dans les rues de la ville. Ca fait son effet sur les passants, dont on rit tous ensembles sans qu’ils le sachent. Et eux de nous.. « La seule occasion d’être ridicule en public et d’en être heureux«, disait un spectateur… Sur le fond, je doute un peu ; car même si je m’amuse le propos disparaît derrière la performance technique et la balade distrayante. En rendant mon casque, je me suis amusé, mais je ne sais plus bien ce que j’ai entendu….
Mercredi 20 juillet : Relâche. (Lâchage ?)
Sur Facebook l’auteure Arianne Mourier en appelle à un boycott d’une nouvelle application de classement des spectacles - forcément payantes pour eux.
Ils ne sont pas contents les auteurs et ils le disent...
Jeudi 21 juillet « Les lapins sont toujours en retard » d’Arianne Mourier. Bon, il faut être honnête, je la connais Arianne. Elle a écrit la pièce, elle joue le rôle principal. Je l’avais vu l’année dernière en création au Théâtre des Béliers. Pas tout à fait prête. Là c’est bien rôdé, j’y amène des amis, une mécanique de précision…Ca tourne comme une horloge ; et il le faut…. Elle n’a pas besoin de pub, le bouche à oreille s’est fait, ils sont pleins 48h d’avance. Elle ne va même plus tracter. Elle joue aussi dans les « Prométhéens…