Nicolas Condom (avatar)

Nicolas Condom

Abonné·e de Mediapart

32 Billets

0 Édition

Billet de blog 29 avril 2008

Nicolas Condom (avatar)

Nicolas Condom

Abonné·e de Mediapart

Barack Obama, le début du chemin de croix ?

 Barack Obama a été obligé de faire une conférence de presse après les précédentes interventions de son ancien pasteur Jeremy Wright ces derniers jours.

Nicolas Condom (avatar)

Nicolas Condom

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Barack Obama a été obligé de faire une conférence de presse après les précédentes interventions de son ancien pasteur Jeremy Wright ces derniers jours.

Le sénateur de l'Illinois a condamné les propos de Jeremiah Wright, disant qu'il était très déçu de ce dernier, et qu'il n'était pas un porte-parole ni de sa campagne. M. Wright s'est exprimé notamment lundi lors du National Press Club. Il a répondu, lors de son intervention, aux critiques dont il avait fait l'objet.

Barack Obama s'est déclaré outré par le discours du pasteur qui a accusé le gouvernement américain d'être responsable de l'expansion du SIDA dans la population africaine-américaine, critiquant l'importance des sommes dépensées dans la lutte contre le terrorisme : «Je suis membre de l'Église de la Trinité depuis 1992. Je connais le révérend Wright depuis 20 ans. La personne que j'ai vue hier n'est pas la personne que j'ai rencontrée il y a 20 ans».

«Ce qui m'a mis particulièrement en colère est la suggestion [par le révérend] que ma précédente dénonciation de ses remarques aurait été une posture purement politique». Il ajoute que Wright a montré «peu de respect [à son égard]» et semble plus préoccupé d'être au centre de la scène que de l'aider dans sa course à la Maison Blanche.

Barack Obama s'est montré ferme et a définitivement coupé le cordon avec son pasteur avec qui il a confirmé n'avoir pas parlé depuis ses propos de la veille.

Après plusieurs interventions la semaine dernière et ce lundi, Barack Obama était obligé d'intervenir afin de calmer la situation, dont on ignore si elle est résolue. Présents sur le plateau de Larry King sur CNN, plusieurs représentants d'Hillary Clinton se sont réjouis de cette intervention qui était plus que nécessaire pour pouvoir enfin parler des sujets qui intéressent les Américains. Et ce alors qu'un sondage donne pour la première fois Hillary Clinton vainqueur face à John McCain, et Barack Obama perdant. La sénatrice de New York compte s'en servir comme argument pour attirer les super délégués, dont certains se sont ralliés à elle ces derniers jours. Mais il est vrai que sa victoire semble arithmétiquement impossible.

Comme relevé par plusieurs observateurs, le traitement de l'affaire Wright peut paraître surprenant. John McCain a aussi ses pasteurs encombrants : les révérends Rod Parsley et John Hagee. Le premier a critiqué dans plusieurs livres la "misère spirituelle" des Etats-Unis, constituée par : les juges activistes, les libertariens et défenseurs des libertés civiles, la culture homosexuelle, et il considère l'islam comme une menace (si Christophe Colomb a débarqué aux Amériques, c'est pour constituer une armée pour lutter contre l'islam, écrit-il quelque part.)

Le second, quant à lui, considère que la catastrophe de l'ouragan Katrina s'explique par le niveau de péché de la ville, comme quand le déluge a eu lieu dans la Bible pour punir les hommes. Il a par ailleurs tenu des propos anti-catholiques, explique les événements du 11 septembre 2001 comme une punition contre la sécularisation de la société américaine. John McCain l'accepte. Le journaliste ne bronche pas et pose une autre question...

Quelques liens :

Le discours au National Press Club : http://youtube.com/watch?v=2lV8x_-Uk2c

Leur perception par Stephen Colbert : http://www.indecision2008.com/video/index.jhtml?videoId=167378

Jon Stewart parlant avec Newt Gingrich, ancien house speaker republicain :http://www.indecision2008.com/video/index.jhtml?videoId=167332

McCain qui accepte Hagee : http://youtube.com/watch?v=kR9ycP-6jdM

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.