Les épines de la guerre lacèrent le dessein d’une enfance bien née, Tout conflit est un champ de ronces sentimental multicolore et protéiforme, Les croyances féroces du blé dur se confrontent à celles d’un maïs transgénique, Le quinoa tendance s’insurge et s’arme face à cette injustice, Le soja inquisiteur se jette avec perte et fracas dans la discorde.
La guerre n’a pas de genre, pas de sexe, pas d’âge, pas de nom ; La haine en est le fleuve, l’ignorance ses affluents ; Des excréments mentaux s’amoncellent sur des statues qui restent de marbre, Des ombres noires transpercent de toute part la pureté des cieux, La bêtise des va-t-en-guerre est à mourir d’effroi.
À travers l’œilleton médiatique le flux des capitaux se métamorphose, La cire rouge d’une bougie se répand le long des tranchées de la vérité, Les oléoducs sont hypocrites, les grands argentiers de la pluie et du beau temps extatiques, La paix de l’esprit est battue par les vents contraires, Les troupeaux de rêves sont ravagés par des hordes d’immondices.
Les jardins collectifs sont labourés par l’infanterie de la désinformation, L’assiette creuse a des maux de ventre, explosion d’une fake news mainstream, Les fondations de la cité succombent à des assauts de chagrins dévastateurs. Poupées démembrées, ours en peluche décapités, Draps de soie déchiquetés, matelas éventrés.
Des brouettes plaquées or se font la malle sur le fil d’une actualité sans queue ni tête ; Dans la chambre des Lords, le cynisme tourne à plein régime ; Du haut de sa tribune, chaque représentant du désordre mondial lance un verset ; Les auditoires sont presbytes, les assemblées mutiques ; Le bal des faux-culs affiche complet ; loin des yeux, loin du cœur.
Cendrillon dans son gilet pare-balle gèle les avoirs ici, là, et là-bas ; Sous la robe de la rose scandaleuse la rhétorique de l’axe du mal réécrit l’histoire ; Des élus des peuples sanctionnent un peu, beaucoup, passionnément, À la folie en fonction de leurs terrains à bâtir et de leur échelle à gravir, L’Occident du vice et de la vertu fait surgir d’entre les morts le visage des Raisins de La colère.
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