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Selon les études sur les neurosciences, notre cerveau serait capable de gérer entre six et neuf informations en même temps. Passé ce nombre, si nous ne contrôlons pas avec attention le flot d’information et de stimulation qui nous bombarde quotidiennement, nous nous dispersons et perdons pied. Pour le dire plus trivialement, nous « pétons les plombs ». Notre cerveau se fatigue et de cet épuisement naît une dissociation de notre Être. Force est de constater que tout est fait dans notre société, des divertissements en tous genres en passant par les mauvaises nouvelles en flux continu, pour activer, exciter, perturber et abîmer notre horloge biologique ainsi que nos capacités cognitives. L’incompréhension nous submerge, puis l’anxiété, ensuite le stress, la peur ; nos humeurs se modifient et, pour finir, un inconfort personnel ou un mal-être s’installe en nous. Survient alors comme par magie la résurgence de toutes les maladies psychiques ou psychosomatiques que nous connaissons actuellement dans notre société. À la suite de quoi, nous courons tels des fous furieux après des remèdes miracles, des aides psychologiques et des boucs émissaires. Hors-sol comme nos fruits et nos légumes, nous sommes déconnectés de notre essence. Nous flottons tels des algorithmes dans une bulle virtuelle entre désir, frustration et consommation.
En parallèle, nos médias parlent en permanence de conflits, d’agressions, de violences, de crises, de maladies, d’économie durable, d’énergie verte… Ce n’est pas à nous qu’ils parlent, mais de nous. Si nous arrivons, par le travail, la volonté et la discipline, à identifier en conscience les éléments perturbateurs qui agitent nos puissants et fragiles neurones, nous reviendrons à l’écoute de nos besoins vitaux et fondamentaux. Ce simple état d’esprit permet en premier lieu de maîtriser naturellement notre schizophrénie et notre boulimie de stimuli extérieurs. Il offre de la légèreté, de l’espace et du calme en nous. L’ultime parade et la réponse à cette dérive technocratique de l’hyperconnectivité de nos pays riches : revenir à « ne rien faire ». « Ne rien faire. » Un vrai défi. Un art, une philosophie, voire un métier en soi. Certainement d’ailleurs existe-t-il déjà des coachs pour nous désintoxiquer des technologies de l’hypervitesse. L’heure est grave. Il en va de notre salut et de celui de nos démocraties. En revenant à nous-mêmes, nous nous offrons la plus efficace des stimulations médicinales et les meilleures protections et préventions pour notre humanité. Par la simple compréhension de notre mécanique intérieure, nous opérons une diète. Et, grâce à notre nouvelle posture, nous pouvons expérimenter ce que l’énergie universelle offre de plus essentiel et de nourrissant dans notre monde physique. Nous pouvons vivre, respirer, ressentir et cultiver notre bien le plus précieux : la paix intérieure.

Tous les chemins mènent à cette paix intérieure. D’elle naît une existence joyeuse, riche et heureuse en nous et autour de nous. Dès notre premier souffle, ce trésor nous habite. Néanmoins, il se peut que l’éducation reçue, l’influence de personnes autour de nous et l’état de santé de notre pays d’accueil aient favorisé ou non notre éveil. Ou peut-être avons-nous su trouver, malgré l’adversité, notre chemin lumineux par nos propres moyens et ressentis ? Et ceci en dépit des turbulences de notre histoire personnelle, de la nature de notre passé et des liens physiques et émotionnels qui nous unissent au présent. À bien des égards, nous avons su devenir l’incarnation d’un rêve de beauté, de bien-être, de sérénité et de richesse intérieurs. Notre énergie corporelle se renforce. Nos perceptions se font plus fines. Notre intuition se fait plus vive. Notre concentration s'intensifie. Nous avons su éclore à la vie telle une fleur de lotus sur un étang d’eau stagnante. Revenons les pieds sur terre, car au regard des millions d’années de notre système solaire, notre existence humaine est une fulgurance. Un éclair dans la nuit noire. Ici-bas, nous sommes venus vivre une expérience terrestre et humaine, le quotidien, parfois si difficile à dompter et à apprivoiser, est notre champ d’expérimentation : présence, clairvoyance, autodiscipline, abnégation, enthousiasme, responsabilité et amour sont à la fois nos guides, nos outils et nos ressources. Il n’y a de paix extérieure que s’il y a une paix intérieure. Et nous sommes l’« instrument de notre paix » !

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