
Sylvain Tesson, c’est le mouvement libre d’une particule élémentaire littéraire.
Sylvain Tesson, c’est un doigté sacré dans le gobelet jetable d’un frappuccino marbré.
Sylvain Tesson, c’est le Verbe de l’olivier naufragé dans une forêt occidentale déracinée.
Sylvain Tesson, c’est la barque de la patrie au milieu d’un océan de sans-abris.
Sylvain Tesson, c’est la lueur d’une poésie étincelante sur un lac gelé de Tanzanie.
Sylvain Tesson, c’est l’ombre d’une aurore boréale qui anime le rêve éphémère d’une hirondelle de Seine-Saint-Denis.
Sylvain Tesson, c’est une pluie de météorites à la menthe fraîche sur les clichés de followers apatrides.
Sylvain Tesson, c’est la finesse d’un brin d’herbe entre les dents d’une moissonneuse-batteuse dollarisée.
Sylvain Tesson, c’est la prose d’une phrase parachutée sur une assemblée lyophilisée.
Sylvain Tesson, c’est un bonbon Ricola aux vers libérés.
Sylvain Tesson, c’est la sensibilité de l’essuie-glace sans larmes apparentes.
Sylvain Tesson, c’est la balade savoureuse d’un chat de gouttière sur le toit de l’Olympe.
Sylvain Tesson, c’est l’effervescence des papilles gustatives d’une page délurée à Saint-Tropez.
Sylvain Tesson, c’est le réarmement de Noël dans le chœur des églises désaffectées.
Sylvain Tesson, c’est la magie de la tradition dans son expression la plus vagabonde.
Sylvain Tesson, c’est le dernier trou d’emmental face à la percée fulgurante de la médiocrité ambiante.
Sylvain Tesson, c’est un flocon de neige chamoniard dans un bol de céréales transgéniques.
Sylvain Tesson, c’est l’imagination de la rose corse sous une myriade de paraboles connectées.
Sylvain Tesson, c’est le râle d’une virgule dans son premier entrechat.
Sylvain Tesson, c’est l’espoir d’un poète perdu dans un baril de poudre baroque.
Sylvain Tesson, c’est la renaissance d’une gargouille blessée par la folie furieuse de la haine de soi.
Sylvain Tesson, c’est le murmure d’une perdrix à travers le chant du canon.
Sylvain Tesson, c’est une molécule d’Amérique dans un gisement de gaz sibérien.
Sylvain Tesson, c’est le tracé de chemins blancs dans un monde devenu trop sombre.
Sylvain Tesson, c’est une pendule fixée sur les terres lointaines d’un avenir incertain.
Sylvain Tesson, c’est la culture de la Terre dans une salle d’attente de la Salpêtrière.
Sylvain Tesson, c’est le destin d’un globe terrestre sur les étagères d’un Black Friday.
Sylvain Tesson, c’est le son d’une mine curieuse dans le brouhaha assourdissant d’une avalanche d’ordonnances.
Sylvain Tesson, c’est l’aphorisme d’une hirondelle dans le bain de jouvence d’une civilisation décadente.
Sylvain Tesson, c’est la danse du mal alpha dans un bal masqué de grenouilles émasculées.
Sylvain Tesson, c’est le hurlement du loup dans une taverne pas très claire.
Sylvain Tesson, c’est une étoile filante dans une France aux abois.
Sylvain Tesson, c’est une faute de frappe dans la Bible de la bien-pensance.
Sylvain Tesson, c’est le dernier trappeur de lumières dans une société marchande low cost.
Sylvain Tesson, c’est l’histoire d’un poulet de Bresse sur une table de poker à Davos.
Sylvain Tesson, c’est la fougue d’un pied de tomates sur les lèvres d’une épicerie fine.
Sylvain Tesson, c’est l’orage de sauterelles dans un plat de nouilles surgelées.
Sylvain Tesson, c’est un gisement d’or noir dans une chasse aux trésors imaginaires.
Sylvain Tesson, c’est le vrombissement d’une prose libre et génialement pétillante.
Sylvain Tesson, c’est l’antidote poétique d’une civilisation à genoux.
Sylvain Tesson est Sylvain Tesson.