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Billet de blog 19 février 2010

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Comme des larons en foire

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je n'ai pas pu menpêcher de vous livrer ma denière lecture car que l'on soit de droite ou de gauche il n'en demeure pas moins que les gens qui sont intellignets vont comprendre ce qui va se passer


PS : comme barons en foire…

Le bras d’honneur des provin

ces à Solférino

Le coup du “il vaut mieux perdre une élection que son âme”, resservi par Martine Aubry et sa garde rapprochée à propos de l’élection régionale en Languedoc-Roussillon a fait long feu.

Georges Frêche, ce pelé, ce galeux est en passe d’assurer triomphalement sa réélection, avec l’aide involontaire d’une direction nationale du PS qui n’a décomcidément rien compris au pays qu’elle ambitionne de diriger lorsque les Français seront lassés de la droite.

Martine Aubry ne pourra même pas se prévaloir d’avoir fait chuter, au profit de l’UMP, un satrape de gauche dont les saillies douteuses, mais souvent drôles, mettent en émoi les dealers de moraline1 de la bonne société parisienne.

Il est peut-être trop tôt pour le dire, mais l’offensive anti-Frêche menée depuis Solférino pourrait sonner le glas des ambitions présidentielles de la fille de Jacques Delors. On a pu lire dans ce salon une analyse subtile de Marc Cohen et Aimée Joubert soutenant la thèse que la droite aurait pris prétexte du cas Frêche pour matraquer le PS pendant toute la campagne des régionales, et aurait pu ainsi priver Martine Aubry du bénéfice d’un carton électoral plein.

Le calcul, dans cette hypothèse, est le suivant : je perds le Languedoc-Roussillon, mais dans l’honneur, et j’empoche tout le reste pour ma plus grande gloire martinienne. Dans le cas contraire, la défection des électeurs de gauche choqués par le maintien du soutien PS à la liste Frêche lui faisait courir le risque de faire moins bien qu’en 2004, ce qui pourrait fragiliser sa position à la tête du parti.

Cette stratégie mise au point par quelques bons esprits de son entourage, pour ne pas les nommer Cambadélis , Montebourg et Bartolone, avait cependant un petit défaut : le peuple de gauche n’a pas pour Georges Frêche une aversion spontanée. Ses dérapages verbaux sur les harkis, les noirs dans le 11 tricolore et la “tronche pas catholique” de Laurent Fabius ne suffisent pas à le disqualifier comme homme de gauche, dans sa région d’abord, et au-delà depuis qu’il est devenu une star des médias nationaux. Ensuite, la droite, qui n’est pas aussi stupide qu’elle en a l’air, même sous les traits de Frédéric Lefebvre, n’aurait pas été forcément amenée à harceler Martine Aubry sur le cas Frêche. L’UMP rame actuellement pour ramener à elle déçus du sarkozysme qui envisagent soit de s’abstenir, soit de revenir à leur vote FN d’avant la présidentielle de 2007. Quel intérêt alors d’attaquer la gauche au nom du non-respect de ses valeurs pour séduire un public qui n’à rien à cirer de ces mêmes valeurs ? Ne pas désavouer Frêche n’aurait, en définitive, coûté au PS que quelques voix de bobos des centre-villes, notamment à Paris, où ils auraient renforcé le score d’Europe écologie, ou du Front de Gauche…

Chacun aura pu le remarquer, les barons du PS soumis à réélection dans nos provinces n’ont pas fait montre d’un enthousiasme délirant pour le Frêche-bashing initié par la direction du parti, et relayé par les principaux médias de la capitale2.

D’abord parce que Frêche, pour tous ceux qui connaissent les joies et les peines de la gestion des affaires locales, ne se limite pas au gros beauf populiste qui s’amuse à en rajouter une louche chaque fois qu’il se fait épingler par les petits marquis de la plume et du micro. Dans le monde des grands élus locaux, c’est une pointure dont chacun, même ses adversaires politiques, reconnaissent les qualités de visionnaire, de bâtisseur, certes un peu mégalomaniaque, mais qui a imprimé sa marque à une ville, Montpellier, et a les mêmes ambitions pour sa région.

D’autre part, chacun des barons socialistes régionaux qui défend son bilan devant ses lecteurs est intimement persuadé que c’est à lui seul, et non à la patronne de Solferino qu’il devra son éventuelle reconduction. Et ils n’ont pas totalement tort. Ainsi, chez moi, en Rhône-Alpes, le poids personnel de Jean-Jack Queyranne excède de beaucoup celui de l’électorat de gauche traditionnel, celui qui a voté Ségolène en 2007 par exemple. C’est pourquoi il ne demande pas la bénédiction de Solferino lorsqu’il pratique l’ouverture aux radicaux valoisiens (tendance Borloo) en leur proposant une place éligible en Haute-Savoie. Son compère Gérard Collomb, maire de Lyon, soutient sans barguigner son ami Frêche, une manifestation supplémentaire d’indépendance d’un homme qui n’avait pas hésité à annoncer qu’il participerait au débat sur l’identité nationale. Dans la campagne électorale, on fait savoir gentiment et fermement que les descentes en province des cadors nationaux ne sont pas absolument nécessaires.

D’autres caciques régionaux sont moins bruyants, mais n’en pensent pas moins, en tous cas ils ne participent en aucune manière à l’assaut contre Frêche mené depuis Paris. Ils commencent à comprendre qu’ils constituent le socle le plus solide d’un PS dont la direction nationale a perdu le sens des réalités, tant elle est empêtrée dans les jeux tactiques pour la présidentielle 2012. Le fait qu’il n’y ait aucun présidentiable parmi eux (à part Ségolène, mais c’est une autre histoire… moi j'ajouerai quelle histoire? une histoire a écrire dans le futur ou un histoire a réécrire en se basant sur le passé , non elle n'est pas mise de coté nous allons conter une nouvelle histoire par asse 42 et après on refermera la parenthèse de la phrase bien entendue ,pour continuer l'autre histoire

asse 42 de la frateenité royale;

  • Ah misère...mais où est-elle? Que fait -elle?
  • Tiens il paraîtrait qu'elle est candidate aux régionales?
  • Non?
  • Si si je t'assure c'est une info de première main.
  • Ah ben alors! Et ce serait donc pour cela qu'elle aurait choisi de faire campagne dans sa région.
  • Non?
  • Si si. Incroyable non?
Voilà le genre de questions angoissantes que doit se poser l'éditocratie. Ah qu'elle aurait aimé cette éditocratie que Ségolène royal glisse une petite phrase sur la polémique Frêche! Rien qu'une pour voir...Pourtant elle matraque bien que c'est un soutien de Royal, que dis-je un ami même! Un ami antisémite on pourrait trouver mieux. C'est en tout cas le rapprochement tenté en filigrane par cette sarkozie médiatique. Il est à noter par ailleurs que pas un ne défend Frêche sur sa soi-disante expression anti-sémite, et tout le monde approuve lorsqu'Aubry, Fabius et Bartolone parle de valeurs. Faut-il leur rappeler le passé sans cesse? Non je ne crois pas que ce soit la peine. La sarkozie a choisi son camp et il sera au moins anti-Royal.
C'est comme ça. Si vous commencez à chercher des raisons rationnelles à cet état de fait vous n'en voyez guère de visible ou alors on vous classe de suite comme complotiste ou comme illuminé par sa déesse. Bien sûr le Siécle n'a rien à voir là-dedans. Dont acte.
Donc de cette femme politique étrangement absente du débat parisianiste il n'est finalement question que d'elle. Voyez donc la dernière sortie médiatique de Fabius qui nous explique bravement que la direction solferinesque est en train de mettre en place un plan anti-Royal pour 2012. Cela semble être la priorité. L'union solferinesque qu'il nous dévoile n'aura pas d'autre objectif que de faire barrage, sous le poids du parti officiel, à la toujours populaire Ségolène Royal.
  • Et oui toujours populaire! C'est incroyable quand même!?
  • Pourtant on matraque sondage sur sondage qu'elle est out. On la met au fin fond du PS. Même derrière Fabius!
  • Vous avez osé?
  • Bien sûr! On ne se refuse rien. Et puis on a carte blanche pour faire absolument ce qu'on veut concernant Ségolène Royal alors...
  • Je vois.
  • En plus les sondages sur internet c'est super parce que ce n'est jamais public en fait.
  • Comment ça?
  • Ben tous les sondages publics sur internet la mettent devant tout le monde! Il a fallu donc ruser et c'est pourquoi j'ai mon petit panel privé que j'entretiens jalousement. Un petit panel largement anti-Royal et le tour est joué.
  • Ah oui bien vu ça!

) la parenthèse est ferme tout ça pour dire que l'on ne doit pas donner aux candidats déclarés à l’investiture PS pour 2012 l’assurance que ces barons resteront inertes lors du processus de désignation nouveau style, celui des primaires élargies aux sympathisants de gauche. Leur poids dans le choix du champion PS sera accru : leur popularité leur permet de mobiliser en faveur de leur candidat bien au delà des militants encartés. Mon petit doigt m’a dit que Dominique Strauss-Kahn aurait retrouvé les faveurs des grands barons qui avaient, en 2007, rejoint les rangs ségolénistes. En fait ce n’est pas mon petit doigt, mais une petite phrase plutôt sympathique pour Frêche émise tout récemment par Pierre Moscovici, chargé de chauffer la place pour un éventuel retour du directeur du FMI. DSK leur apparaît aujourd’hui comme le seul susceptible de les laisser baroniser en paix, tant il est investi dans les affaires de la planète sauf sauf si marie ségolène reveint bouter tout ces gens là toute oréolée de sa victoire de la bataille de poitiers la il fat suivre.

Nicolas Huet

  1. Copyright Cohen et Joubert
  2. A la notable exception d’une enquête de terrain signée Jacqueline Rémy dans le N°668 de Marianne

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