Singapour, 11h30. KLM paie l'hôtel à ses passagers pour deux nuits. Et après? Equation à plusieurs inconnues. Que faire? J'ai quitte l'aéroport. Nous sommes quelques-uns dans cet hôtel d'un quartier de Singapour. Une famille de Belges, un couple de Francais, un couple de Polonais.
Chez KLM c'est toujours le silence. J'ai appris que les aéroports du sud de la France étaient ouverts. Nous, nous attendons la réouverture d'Amsterdam. Ah ces hubs!!! La centralisation du trafic aérien sur quelques grands nœuds aéroportuaires peut avoir du bon et du mauvais. Certains parlent d'un retour pour le 8 mai... la solution consiste peut-être à s'installer à Singapour...
La résignation est de mise chez certains. "We are in their hands". Mais les mains de qui? du méchant volcan qui asphyxie les brebis islandaises? Des compagnies aériennes qui n'ont jamais semble si "aériennes"? Marseille ne m'a jamais semblé aussi loin que maintenant. On ne mesure plus en heures de vol mais en kilomètres. La mondialisation et la contraction de l'espace temps semblent bien fragile.
Un nuage noir et tout fout le camp. Personne ne sait plus rien, les compagnies se renvoient leurs passagers dos à dos... aéroports ouverts? fermés? Les trajets les plus fous prennent formes. Voyager en chameau? en pédalo? Lorsque le retour n'est pas garanti, lorsque le voyage devient contrainte, on se prend à avoir la nostalgie de son chez soi... ciyoyen du monde? non non non. Le glocal est bien un mythe. Nous sommes bien de quelque part.. et je suis bien un étranger à Singapour.
A plus.