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Billet de blog 13 mars 2009

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Défendre une certaine conception du journalisme en soutenant Isabelle Cottenceau

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans quelques jours s’ouvre un procès particulièrement inquiétant pour la pratique du journalisme. Car ce qui se joue dans cette affaire dépasse largement le cadre d’un délit de droit commun : l’enjeu du procès n’est rien de moins que le rôle du journaliste d’investigation dans notre société démocratique. Pourra t’il continuer à informer sur des sujets dérangeants sans risquer les foudres judiciaires ?

Cette affaire, un cas encore inédit dans les annales judiciaires, est celle d’Isabelle Cottenceau, cette journaliste de notre agence de presse poursuivie pour complicité de violence alors qu’elle exerçait sa profession en réalisant un reportage consacré aux modifications corporelles chez les adolescents. Sa condamnation aurait pour conséquence de criminaliser le travail d’investigation des journalistes. Voici pourquoi nous nous mobilisons pour la soutenir, notamment avec une pétition déjà signée par près d’un millier de citoyens qui souhaitent défendre une certaine conception des libertés publiques, et celle de la presse en particulier.

Pour ceux qui ne connaissent pas le fond de ce dossier, je les renvoie vers les communiqués de Reporters sans Frontières et de la Fédération des agences de presse, publiés sur ce blog ainsi que vers la tribune éditée par Médiapart le 3 mars dernier « S’inquiéter pour la pratique du journalisme en France ? ».

Pour ceux qui, n’ayant pas vu le reportage, et s’interrogeraient encore sur le bien-fondé de porter à la connaissance du public un tel thème, je voudrais donner quelques éclairages. En effet, la quête de départ, lorsque nous avons commencé cette enquête, était loin d'être motivée par un quelconque sensationnalisme. Au contraire même. Le sujet traité nous paraît toujours, particulièrement légitime d'être abordé et sérieusement traité.

Voici d'ailleurs, pour votre information, le résumé du reportage - Ils jouent avec leur peau - signé Isabelle Cottenceau et diffusé dans l'émission Zone Interdite en 2006 :

"Au moins un jeune sur cinq serait adepte des modifications corporelles, tatouages et piercings en tête. Comment expliquer cet engouement ? Effet de mode ? Rébellion ? Déviance ou mal-être ? Des coquetteries de jeune fille aux expériences extrêmes, nous avons mené l'enquête auprès des adolescents et de leurs parents."

Ce reportage donne la parole à des psychiatres et des médecins qui y apportent leur éclairage professionnel pour nous aider à comprendre ce que ce phénomène raconte. Nous nous intéressions également au rôle des parents et de certains adultes qui gravitent autour de cet univers.

Mais pourquoi donc avoir abordé dans le cadre de ce sujet la pratique extrême de la suspension, un phénomène qui compte de plus en plus d’adeptes mais qui reste encore

Pour la signer, envoyer un mail avec votre prénom, nom et fonction :

petitioncottenceau@tac-presse.fr

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