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Billet de blog 25 mai 2011

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Cinéastes de notre temps

Rencontre avec un grand réalisateur André S. Labarthe qui en 1964 a imaginé, avec Janine Bazin, une collection de films pour la télévision devenue mythique, "Cinéastes de notre temps". De John Ford à David Cronenberg, de Jean Renoir à Olivier Assayas... cette série de près d'une centaines de films représente, au delà de la liste impressionnante des cinéastes sollicités de part et d'autre de la caméra, une véritable ode à la liberté d'esprit, qui forcément fait rêver à une époque où le formatage domine l'audiovisuel.

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Rencontre avec un grand réalisateur André S. Labarthe qui en 1964 a imaginé, avec Janine Bazin, une collection de films pour la télévision devenue mythique, "Cinéastes de notre temps".

De John Ford à David Cronenberg, de Jean Renoir à Olivier Assayas... cette série de près d'une centaines de films représente, au delà de la liste impressionnante des cinéastes sollicités de part et d'autre de la caméra, une véritable ode à la liberté d'esprit, qui forcément fait rêver à une époque où le formatage domine l'audiovisuel.

Comme beaucoup d'amoureux du 7e art, j'ai grandi en regardant à la télévision les films de la collection "Cinéastes de notre temps", puis "Cinéma, de notre temps" lors de sa reprise sur Arte en 1988. Cette série est sans équivalent dans l'histoire audiovisuelle avec près d'une centaine de portraits consacrés aux plus grands réalisateurs de cinéma. De très nombreuses scènes de ces films, des moments magiques de cinéma, se sont inscrits dans l'inconscient collectif des cinéphiles : Martin Scorsese mangeant ses pâtes chez ses parents, un dialogue entre Fritz Lang et Jean-Luc Godard, deux monstres sacrés du cinéma, sur ce qu'est la mise en scène, un David Lynch très lynchien, le front perché sur une petite statuette de femme nue qu'il sculpte interminablement, etc.

A l'occasion d'une programmation d'ampleur inédite, le Centre Pompidou diffuse pendant plus de deux mois l'intégrale de la série sur grand écran, nous avons rencontré André S. Labarthe pour revenir sur cette incroyable aventure. Comme l'explique si justement la journaliste et documentariste Valérie Cadet: « L'aventure s'est profilée à contre-courant d'un projet patrimonial, en écho réfléchi de ce que Labarthe, philosophe de formation, insufflait dans son travail aux Cahiers du cinéma - les fameux Cahiers jaunes où l'avait convié son ami André Bazin, brillant critique et théoricien dont la réflexion a fortement imprégné la Nouvelle vague (...) A la manière d'un puzzle dont chaque nouvelle pièce viendrait modifier le paysage, d'un corps vivant constamment innervé, les films "Cinéastes" font dialoguer d'un continent à l'autre les époques et les générations, les styles, les points de vue, les interrogations.»

Ces films composent par là-même une lecture transversale et, comme le relèvera André S. Labarthe, fournissent les outils pour «pénétrer, par des portes orientées différemment, un même édifice qui est le cinéma».

Ce film a été réalisé avec Pauline Cathala / Let's Pix

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