Lundi 7 décembre, les UIFM se manifesteront pour demander que la formation des enseignants ne soit pas purement et simplement supprimée.
A Lyon, une conférence de presse est prévue à 18h.
Extrait du texte communiqué par la conférence des directeurs d'IUFM le 18 novembre 2009.
La fin programmée de la formation professionnelle des enseignants ?
Au total, ce texte ignore une idée qui s'est pourtant imposée depuis des années et que partagent la plupart des acteurs concernés par la formation : enseigner est un métier qui s'apprend et qui requiert de ce fait une véritable formation professionnelle, qui ne peut en aucun cas se réduire à quelques stages pratiques. Il y a presque 200 ans, les premières institutions dédiées à la formation des enseignants (l'école normale de Strasbourg) initiaient un long processus par lequel le contrat entre l'école et la nation allait générer simultanément le développement de la scolarisation et celui de la formation des enseignants, qui a certes connu de nombreuses réformes mais qui visaient toujours des objectifs d'amélioration et de progrès. Nous sommes aujourd'hui confrontés à un projet qui ramène la formation des enseignants plusieurs décennies en arrière alors même que notre époque exige au contraire que l'on ose affronter les défis du siècle qui s'ouvre à nous.
Certains hauts responsables se targuent d'une volonté délibérée d'empêcher les IUFM aujourd'hui, les écoles de formation internes aux universités et dédiées à la formation des formateurs demain, de jouer un rôle essentiel dans ce dossier. Cette réforme n'aurait pas d'autres buts que de récupérer des moyens et de mettre à mort les IUFM. Le premier objectif est d'ores et déjà atteint, le second est programmé. Qu'importe si cela met à mal l'équilibre de toute l'offre de formation de niveau master dans les universités. Qu'importe si cela transforme la formation des enseignants dans notre pays en un véritable champ de ruines faisant fi des compétences professionnelles attendues d'un enseignant, au détriment, au bout du compte, de l'intérêt de nos enfants. Qu'importe enfin si les choix qui sont faits pour notre pays nous éloignent radicalement des options retenues par l'ensemble des pays qui souhaitent aujourd'hui véritablement élever la qualité de la formation des enseignants.
Pour toutes ces raisons cette réforme n'est pas acceptable et ne peut que susciter l'opposition de tous ceux qui restent attachés à la formation des enseignants.
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