Sarkozy nous dit qu'il pleut pendant qu'il pisse sur nos chaussures. C'est un proverbe entendu dans la version sous-titrée du film "Josey Wales" de Clint Eastwood. Faire la pluie et le beau temps n'est pas assez : il faut, en plus, mentir, il faut, en plus, attribuer à d'autres les causes des effets que l'on condamne, les causes que l'on produit soi-même.
Cet homme resserre la nasse de la bêtise (ou de la connerie, ou de la petite vue, ou du simplisme) sur ceux, qui dans notre pays, occupent des places d'intellectuels. Il n'est pas idiot de voir, dans ce rétrécissement, la perte d'une culture.
Exemples de rétrécissement appliqué : à propos de la Tunisie, il a appelé "frustration" ce que d'autres appellent "aspiration à la liberté". Là, on nomme "exaspération", "vexation" ce que ressentent les chercheurs, les magistrats, etc. lorsque le président de la république les traite comme il les traite.
Que va-t-il arriver? Si le peuple (la majorité) se met à considérer que les magistrats, les policiers, les médecins, les professeurs, etc. sont les causes de leurs maux? Sarkozy désigne les boucs émissaires de son pays : ce sont les personnes qui se font un devoir et un honneur de réfléchir (et qui, en plus, sont payées pour ça!!!). Tous les autres, avec lui, derrière lui, derrière son merveilleux panache cynique et lynchogène.
On n'a pas fini d'avoir les chaussures sales.