« L’automne est plein de mains coupées
Non non ce sont des feuilles mortes »
Guillaume Apollinaire
Jamais je ne t’oublierai
Rafales de feuilles mortes et de pluie
Au jardin des tout derniers chagrins
Tant de silence à l’horizon de la vie
Les cheveux blancs, l’hiver et puis la nuit
Pourtant rien n’efface mon sourire
Elles furent si éblouissantes
Les heures promises d’autrefois
Qu’elles illuminent encore le ciel morose
D’images ensoleillées qui dansent
Crêtes étincelantes des vagues sous la brise
Odorantes gerbes de roses aux allées du soir
Et vous, êtres aimés aux fugitives paroles
Coups de poignard et mystérieux regards
Qui habitez toujours ma mémoire.
Rafales de feuilles mortes et de pluie
Au jardin que tu voudrais d’oubli
Un oiseau chante sa douleur
Mélodie du jour qui meurt
Tu arrivas les mains pleines de rêve
Un cauchemar effaroucha les colombes
Ton silence s’immisçait à l’horizon de ma vie
Linceul de mon cœur enseveli
De mon cœur battant à se rompre
Dans le cercueil que l’on cloue
La flamme vive de mon insolente joie de vivre
Non, même le vent glacé de Décembre
Ne saura la souffler, ni la figer le givre
Mon amour renaîtra de ses cendres.
Octobre- 11 novembre 2009