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Nicole Péruisset-Fache

Professeure agrégée honoraire, Docteure de l'Université de Rouen, Qualifiée aux fonctions de maître de conférences, Chercheure en sciences humaines indépendante, poète à ses heures

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Billet de blog 7 août 2021

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Poème du 14 juin 2021

Au nom de toutes celles qui cherchent un peu d’amour Un peu de chaleur humaine, un peu de tendresse, Un lieu sûr où simplement vivre la vie qu’un jour Le hasard a fait surgir d’une rencontre, d’une caresse,

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Aux migrantes de la Méditerranée

Au nom de toutes celles qui cherchent un peu d’amour

Un peu de chaleur humaine, un peu de tendresse,

Un lieu sûr où simplement vivre la vie qu’un jour

Le hasard a fait surgir d’une rencontre, d’une caresse,

Des tourments et des souffrances d’une autre femme

Qui avait donné dans la joie son corps et son âme,

Oubliant des bonnes vieilles les contes sages

Pour les promesses d’un amant de passage ;

Au nom de leur confiance de leur avenir, égarés,

De tout amour tout espoir tout projet effondrés,

Je t’écris ce poème à toi qui ne veux plus de moi

Moi qui t’aime si fort qui n’aime que toi

Depuis aussi longtemps que mon rêve

D’enfant qui croyait au Prince Charmant

Moi qui t’aime aussi profondément, passionnément

Que dans l’Ancien Testament Adam fut aimé d’Eve

Moi qui n’ai vécu et ne vis que pour ton être

Sans fard, sans secrets, sans souci du paraître

Au nom de toutes les femmes incomprises

Que l’homme de leur destin a soumises

A la torture de l’absence, du silence, de l’oubli,

Je t’adresse mes sanglots et mes larmes sous ce pli

Ma solitude est plus que jamais abyssale

Et ce désespoir qu’aucun chagrin n’égale 

Ni celui d’Héloïse pour Abélard son maître

Ni celui de Juliette pour le plus beau des traîtres

Personne ne pourra, personne, jamais, m’en consoler.

Sur quel autel mon cœur est-il immolé ?

Sur quel autel, sacrifiées, vous, mes amies, mes sœurs,

Au nom de quelle loi, au nom de quelle noirceur ?

                                             14 juin 2021

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