Méditation, un jour d’été
Un vent d’été joyeux s’engouffre aux rues de ta ville
Sourire aux lèvres, les passants se hâtent vers la mer
Nos jours heureux ont disparu à l’horizon amer
Tu ne m’attends plus et c’est par cent et mille
Que les chagrins assaillent mon cœur de femme
Prisonnier de ton image et d’impossibles avenirs.
Tu as emporté mes rêves et nos plus chers souvenirs
Tu as mis mon âme à feu et à sang, et la flamme
Qui brûle en moi consume toute joie devenue inutile.
Les voiles blanches d’un navire qui brave la houle
S’éloignent au large vers de splendides îles
Ephémères papillons du jour aux ailes fragiles
Posés sur les vagues, indifférents au bruit de la foule.
La rumeur du monde colporte des chants tragiques,
La guerre et la mort futiles des épopées antiques
Poursuivent leur moisson de corps ensanglantés,
Au fil des siècles que la terreur et l’horreur ont hantés
Le soleil continue au loin de briller sur les désastres
Les incendies de détruire forêts, récoltes et maisons
Les humains de se haïr sans pitié, sans rime ni raisons
Et les cimetières de luire sous la lumière des astres
Rien n’arrêtera les massacres et le fracas des armes
Et je n’ai plus ton épaule pour y enfouir mes larmes.
13 août 2021