Les rênes qui retenaient le temps
Quel devenir attend
Ces années d’arc-en-ciel
Déjà pulvérulentes
Parmi vos bagages ?
Les rênes qui retenaient le temps
Se sont brisées entre mes doigts
Mes pas résonnent parmi des images mortes,
A quoi bon les étincelles multicolores
Inventées pour vous émerveiller ?
Poserez-vous parfois votre regard
Sur les moments privilégiés
Que j’osai vous révéler
Et qui vont disparaître ?
Les rênes qui retenaient le temps
Se sont brisées entre mes doigts
Je parcours l’inutile labyrinthe
Sans autre espoir
Que de sonder le silence.
7 juillet 1988