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Nicole Péruisset-Fache

Professeure agrégée honoraire, Docteure de l'Université de Rouen, Qualifiée aux fonctions de maître de conférences, Chercheure en sciences humaines indépendante, poète à ses heures

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Billet de blog 17 août 2021

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Poème des 24-27 septembre 1992

Lorsque les cris de mes pleureuses S’élèveront vers Bételgeuse, Gémissements des pleureuses, Essor de mouettes rieuses Au miroir du lac de moire,

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Thrène

Lorsque les cris de mes pleureuses

S’élèveront vers Bételgeuse,

Gémissements des pleureuses,

Essor de mouettes rieuses

Au miroir du lac de moire,

Etincelles de feu aux rivages de ta mémoire,

Lorsque les cris de mes pleureuses

S’envoleront vers Bételgeuse,

Bételgeuse la muette, la lumineuse,

Bételgeuse l’éternelle, la secrète,

Il sera trop tard, mon ami,

Il sera trop tard. Tout sera fini.

Jamais plus pour toi ne dansera dans mes yeux

La flamme d’un regard sérieux, à nul autre pareil,

Jamais plus ne jouera le souffle de la brise dans mes cheveux

Jamais plus ne m’enlacera le soleil en une étreinte fougueuse

Jamais plus le printemps ne me surprendra amoureuse.

Mes lèvres à jamais closes sur mes lais de rêveuse,

Plus de baisers effeuillés pas mes doigts de voyageuse

Aux quatre vents de nos départs, de nos adieux,

Vers ton visage sage, ta silhouette songeuse.

Lorsque les cris de mes pleureuses

S’élèveront vers Bételgeuse,

Gémissements des pleureuses,

Essor de mouettes rieuses

Au miroir de la nuit noire,

Poignards du regret planté au cœur de ta mémoire,

Lorsque les cris de mes pleureuses

S’envoleront vers Bételgeuse,

Bételgeuse la muette, la lumineuse,

Bételgeuse l’éternelle, la secrète,

Il sera trop tard, mon ami,

Il sera trop tard. Mais voici venir Minuit.

                        24-27 septembre 1992

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