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Nicole Péruisset-Fache

Professeure agrégée honoraire, Docteure de l'Université de Rouen, Qualifiée aux fonctions de maître de conférences, Chercheure en sciences humaines indépendante, poète à ses heures

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Billet de blog 17 août 2021

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Poème du 26 mai 1992

Attends, beau cavalier des ténèbres Ne me tends pas déjà les lèvres Je n’ai pas retrouvé le henné Dont je dois baigner mes cheveux

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Carnet de bal

Attends, beau cavalier des ténèbres

Ne me tends pas déjà les lèvres

Je n’ai pas retrouvé le henné

Dont je dois baigner mes cheveux

Ni le khôl pour assombrir mes yeux

Ni la myrrhe, ni le benjoin

Ni l’huile légère des noces

Dont mon corps doit être oint

Attends encore pour m’offrir ton baiser

Je cherche le lien tressé d’or fin

Qui ceindra ma robe de bal

Je cherche mes sandales pour danser

Je cherche mes anneaux de fiancée

Ô cavalier de la dernière nuit, attends

Je veux encore au ciel compter les étoiles

Et contempler demain le monde à venir

Je veux, trapéziste accrochée à un rêve

Retrouver dans la splendeur des mirages

L’oasis inespérée où je bus l’eau sauvage

Cavalier noir de l’au-delà, attends, attends

Laisse-moi me pencher sur la source aux souvenirs

Avant de courir à de nouveaux rendez-vous

Laisse-moi m’enivrer des regards aimés

Des paroles que le vent emporte comme promesses mortes

Laisse-moi puisque c’est à ton bras jaloux, vainqueur,

Que m’étourdira la plus troublante des valses lentes.

                    26 mai 1992

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