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Nicole Péruisset-Fache

Professeure agrégée honoraire, Docteure de l'Université de Rouen, Qualifiée aux fonctions de maître de conférences, Chercheure en sciences humaines indépendante, poète à ses heures

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Billet de blog 18 août 2021

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Nous nagions dans la fraîcheur des vagues sous le soleil brûlant, moins rayonnant que nos visages éblouis par les pleins feux de l’été, la danse des eaux salées, l’amour fou et le bonheur partagé. Nous avions trente ans et la splendeur de chaque jour nous était promesse d’éternité.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Perles d’eau

 Nous nagions dans la fraîcheur des vagues sous le soleil brûlant, moins rayonnant que nos visages éblouis par les pleins feux de l’été, la danse des eaux salées, l’amour fou et le bonheur partagé. Nous avions trente ans et la splendeur de chaque jour nous était promesse d’éternité. Parfois main dans la main sur la mer, il nous arrivait de rire aux éclats, rires étouffés par un baiser joyeux. Le monde et l’avenir étaient nôtres, et la vie s’épanouissait comme fleur des Tropiques en son luxuriant jardin. Je n’avais d’yeux que pour toi, et toi pour moi, jamais rassasiés de mots tendres. Les journées n’en finissaient pas, suivies de promesses de nuits douces ; nous tenions à distance, infiniment laid, infiniment loin, le chaos du monde. Le temps passant, le voici à portée de ta main, qui nous menace. Tu as cadenassé nos souvenirs, piétiné mes bouquets de mariée, et ma joie de vivre bat de l’aile, colibri privé de son nectar, près de sa fin. Nos cheveux sont devenus gris, mais pour moi tu es resté le beau jeune homme de la Rencontre, l’amant qu’adolescente, j’avais rêvé. Malgré toi, l’image de mon fiancé m’accompagne partout où je vais, même si ce sont des larmes et non des perles d’eau qui aujourd’hui brouillent mes yeux.

                                           18 août 2021

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