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Nicole Péruisset-Fache

Professeure agrégée honoraire, Docteure de l'Université de Rouen, Qualifiée aux fonctions de maître de conférences, Chercheure en sciences humaines indépendante, poète à ses heures

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Billet de blog 23 août 2021

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Poème du 16 novembre 1993

Ce sont vents d’indéchiffrable violence qui accrochent aux griffes noires des arbres morts leurs oripeaux de voyageurs sans foi ni loi ce sont paroles outrageant le cœur de l’être que prononça l’ange déchu qui vous habite

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Chant de guerrière

Ce sont vents d’indéchiffrable violence

qui accrochent aux griffes noires des arbres morts

leurs oripeaux de voyageurs sans foi ni loi

ce sont paroles outrageant le cœur de l’être

que prononça l’ange déchu qui vous habite

paroles que je disperse aux vagues du temps qui passe

elles disparaissent comme larmes versées depuis les origines

par femmes de toutes races, confiantes, persuadées, trahies

dont le silence des tombes a scellé les plaintes étouffées

ce sont drakkars d’incorrigible audace

qui naviguent par haute mer d’écume et de glace

en quête de forêts et de fleuves, ce sont chefs de haut rang

qui gardent le font levé, l’œil vigilant

dans l’éblouissant appel du jour, les affres de la nuit

ce sont ancêtres de sang intègre, d’honneur vaillant

d’âme rebelle, ancêtres issus de glaise

qui m’enseignèrent le verbe franc et la voie noble

ce sont armes loyales aux flancs de ma cuirasse

et que je porte au clair, batailles resplendissantes

que sans crainte, de face, je livre à l’assaillant

ce sont révoltes au nom de tyrannie qui guident

mes pas de guerrière, ce sont tempêtes d’étrange force

qui arrachent les liens, sauvage assaut,  de ma chevelure

ce sont rafales d’imprévisible résurgence

que vous avez déchaînées, rendez-vous ! rendez-vous !

mes cavaliers et mes archers n’auront de cesse

de poursuivre et d’abattre Méphistophélès.

                            16 novembre 1993

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