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Professeure agrégée honoraire, Docteure de l'Université de Rouen, Qualifiée aux fonctions de maître de conférences, Chercheure en sciences humaines indépendante, poète à ses heures

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Billet de blog 25 mars 2023

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Vanité des vanités

Timide sourire du printemps sur un monde plus que jamais à feu et à sang Sous la poésie de l’instant furtif, la haine, la guerre, enracinées dans l’animal humain, prédateur en chef, pourtant voué au plus parfait néant Au jardin, jaune éclatant des jonquilles fragiles et vraies, qui dansent dans le vent, des bourdons butinant dans leurs corolles au soleil,

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Vanité des vanités

Timide sourire du printemps sur un monde plus que jamais à feu et à sang

Sous la poésie de l’instant furtif, la haine, la guerre, enracinées dans l’animal humain, prédateur en chef, pourtant voué au plus parfait néant

Au jardin, jaune éclatant des jonquilles fragiles et vraies, qui dansent dans le vent, des bourdons butinant dans leurs corolles au soleil,

Vanité futile des importants déguisés en puissants qui n’ont cure de la beauté du monde mais, gonflés d’orgueil, soignent leur apparence trompeuse et fugace

Souvenir de l’ombre disparue, de l’inconnu qui vécut ici si longtemps, que j’aimais follement sans deviner que son image était factice, que sa parole n’était que miel et mensonge avant de devenir brutalement assassine puis silence, qu’il n’était que trahison, piétinant mon amour et mon pardon

Mon inutile pardon n’existe plus, le destin attend son heure avec ses pièges, ses sortilèges, tu n’en sortiras pas indemne, son glaive menace au-dessus de ton paraître, ton tour viendra de comparaître

Le dieu que je chantais n’était pas de marbre mais de plâtre, je l’ai déboulonné, il a basculé, je l’ai achevé à coups de hache et réduit en poussière que la pluie emportera jusqu’à la rivière pour les siècles des siècles de l’oubli

Mes chansons d’amour ne parlent plus que de solitude et de pleurs, mon cœur saigne encore sous des monceaux de fleurs mortes, colombe sacrifiée aux caprices de ton hubris, de ta noirceur. Elle renaîtra de ses cendres, crois-en mes prophéties de Cassandre, blanche immaculée dans la lumière de Vérité.

Un autre monde surgira alors, par un beau matin d’été, de l’antre méphitique de tes démons morts et des délires de l'Histoire.                                                  

 25 mars 2023   Aimée Saint-Laurent © Chants de guerrière

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