Douze petits garçons
Douze petits innocents qui jouaient au football en riant, sous le grand ciel bleu du Golan, douze enfants que leurs mères élevaient dans l’amour, la tendresse et la joie, douze enfants qui croyaient au présent, à l’avenir, douze enfants insouciants qui avaient foi en l’être humain, qui couraient au soleil, douze jeunes vies fauchées à l’improviste par des Barbares, pour quoi, pour qui ? Ce sont mes enfants, mes petits-enfants, mes amours qu’ils ont tués avec leurs machines de guerre, pour rien. Douze petits gosses qui ne reviendront jamais sur Terre, douze petits cadavres déchiquetés, bientôt enfouis sous la terre. Honte sur nous tous ! Nous sommes tous responsables ! Vous les hommes, les assassins, vous êtes coupables. On ne tue pas des enfants !
Douze familles en pleurs, douze familles en deuil devant les petits cercueils, couverts de fleurs où pour l’éternité ont été couchés les petits corps. Douze familles amputées du présent, amputées de l’avenir, amputées de l’amour, de la confiance en l’humanité, douze familles à jamais en colère, à jamais meurtries, à jamais privées de paix.
Le cœur de toutes les femmes, de toutes les mères, de toutes les grands-mères, saigne à flots. Le sang des femmes, c’est le sang de l’éternel sacrifice de la vie et de l’amour aux dieux de la haine, des armes et de la guerre qui n'en finira jamais.
29 juillet 2024 Aimée Saint-Laurent © Ephéméride 4, Chants de la Désespérance