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Billet de blog 2 juillet 2011

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DEVINETTE : quel est parmi ces 2 textes celui de Serge ULESKI ?

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Oui, je suis du style roquet aussi.(surtout quand je ne comprends pas)

1ER TEXTE

18.06.2011

L'Autre... encore et toujours ! (extrait)

Pas moyen d'échapper à l'Autre ! Rien à faire ! Non ! Vraiment !

Il est nos moindres gestes. Il est ce qu'on n'osait plus être ou bien, ce qu'on ne soupçonnait pas. Il est celui par qui le scandale arrive cet Autre qui nous mine car, il est la liberté qu'on se refuse à soi-même dans l'espoir qu'il en fasse de même. Passe-droit, il aura tous les devoirs de notre charge. Impulsion du matin, insomnie du soir, il est toutes nos craintes, aussi irraisonnées soient-elles. Par son absence, il est tous les reflets devant le miroir. Il est toutes nos humeurs. Il est celui qu'on chérit le plus au monde et celui qu'on maudit quand impitoyablement, le manque nous gratifie d'un doute insupportable car il est la peur ! Oui ! La peur ! Quand de le perdre, on a peur et puis, peur encore... peur qu'il ne s'égare et qu'il oublie de rebrousser chemin et ce faisant, qu'il nous oublie à jamais car, on n'en sort pas. Non !

L'Autre, c'est l'enclos, la barrière et le dernier horizon. Il nous prive de toute issue. Après lui, le précipice ! Brisé, démembré, disloqué, en miettes inconsolables ! Volets fermés, rideaux tirés, porte verrouillée, il est la suffocation et la panique dans un espace qui se réduit à quatre murs et un plafond. Un ravage cet Autre ! Un cauchemar torrentiel son absence dont la rage et l'irréductibilité absolue de sa force vous terrifient et charrient des flots d'images avec pour seul thème récurrent le manque, encore le manque et la peur de ne jamais pouvoir le combler ce manque insondable, qui vous aveugle et vous pousse au vertige.

***

Et c'est alors qu'elle a pensé : "Un lit ! Vite ! Un lit !" Sa vie et tous les empires de tous les sens contre un lit ! Un lit pour s'y retrouver seule avant de l'y retrouver et donner libre cours à une nouvelle tentative héroïque de survie et ne pas... surtout pas, sombrer dans la folie du manque.

Un lit ! Vite ! un lit pour y faire le lit de retrouvailles fantasmées jusqu'à la déraison et s'empresser de le rêver... lui, encore et toujours ! Se lover dans son souvenir, le cajoler, le contempler béate et puis, l'écouter et lui parler aussi. Plus qu'un lit, son dernier refuge d'une urgence absolue dans lequel elle ira chercher un apaisement et un soulagement qui viendront résorber les hématomes d'un quotidien qui... pour ne pas l'épargner, invente sans cesse de nouvelles exigences, de nouveaux devoirs ; ecchymoses d'une existence dont elle ne retire rien faute de pouvoir en extraire quoi que ce soit qui en vaille la peine, sinon, les restes qu'on voudra bien lui laisser : miettes d'accalmie et de bonheur.


Vite ! La chambre et puis, un lit avant l'arrivée de cet intrus insupportable dont la présence, même passive vous révolte et vous indigne. Une gêne haïssable la venue de ce conjoint. Bien plus encore... un viol, cette présence dans ce lit qu'elle avait cru pouvoir destiner à la remémoration de leur dernière rencontre : regards, paroles, gestes, sourires, éclats de voix, rires, gémissements, pleurs et puis, le silence quand tout est dit, lui à ses côtés comme une unique et dernière assurance contre la désespérance, toute peur maîtrisée, tout danger écarté, apaisée.

Un lit mais… une porte aussi ! Dernier rempart ! Forteresse de son désir de ne plus rien voir et de ne plus rien entendre. Ah ! Cette porte que l'on ouvre pour mieux la refermer sur un monde qui a la prétention de vous faire oublier une raison d'être et de demeurer enjouée et debout envers et contre tous. Un monde étouffant d'inutilité et d'agitations incompréhensibles, à la longue... devenues étrangères, incongrues ; une vie aux responsabilités épuisantes, aux contraintes stériles et sans équivalence et sans réciprocité : un fardeau indigne cette vie !

Oui ! Un lit et une porte pour ne plus entendre cette voix qui gronde sans raison et qui porte au delà des murs de ce foyer guerrier toute l'étendue d'une autorité dont l'exercice imbécile et veule achève de vous faire désespérer de tout, et de soi-même. Jappements inconséquents, aboiements indistincts et assommants ; ceux d'un chien face au danger qui se retire et qui n'avait de menace que l'idée que s'en faisait cet animal ; mille injonctions aux motifs inavouables d'intolérance et d'égoïsme ; intarissables de prétextes, ces injonctions qui viennent une nouvelle fois signifier à cette humanité maintenant inconsolable, eh bien, que rien ne saurait justifier l'éventualité de la menace d'une tentative de rébellion.

Oui ! Une porte et puis, un lit. Un lit pour y trouver enfin le sommeil et poursuivre en rêve le grand récit de leurs rencontres, après y avoir pleuré toutes les larmes dont notre humanité est capable quand tout la heurte, la blesse, face à cette vie qui lui refuse un destin juste et enviable.

Et encore un lit mais... pour y prier aussi... quand elle ne pourra plus le quitter ce lit, vaincue au terme d'une résistance farouche, terrassée par l'immensité de la tâche qui l'attend... au pied et au saut de ce même lit, et derrière cette porte, incapable de retrousser ses manches et de revêtir le tablier d'un laminoir haïssable qui a raison et vient à bout de tous les entêtements aussi légitimes soient-ils.

Un lit pour y prier qu'il ne devienne jamais sa tombe ; une tombe au marbre noir et lourd d'une défaite que d'aucuns jugeront... sans gloire et sans honneur.

2E TEXTE

13.04.2011

Clark contre Ménard : quand le caniche Clark se change en roquet

Bien que les derniers écrits et les dernières interventions médiatiques de Robert Ménard méritent très certainement que l'on s'interroge et par delà cette interrogation, que l'on demande à ce journaliste de nous expliquer quel peut bien être le bénéfice pour notre société d’un soutien médiatique apporté aux thèmes de campagne développés par le Front National...

Un Ménard sarkoziste, digne représentant d'une génération du même nom, et qui, après avoir déserté le champ de l’intelligence et de la compassion, semble s’autoriser tous les propos au nom d’une franchise au mieux juvénile et naïve, au pire… vindicative et revancharde (en ce qui concerne Zemmour) ; franchise éloignée des analyses des déséquilibres sociaux toujours croissants et de leurs solutions toujours repoussées à plus tard, et qui ne peut que nuire à la recherche des vraies questions et réponses.

Que ce soit ou non sur un ton réprobateur et à partir d’un biais franchement hostile, difficile, néanmoins, d'accepter que cette interrogation soit porter par une intervenante des médias nommée Pascale Clark (1) dont l’arrogance n'est que le reflet d'un journalisme de fauteuil, fanfaronnant derrière un micro, - d'aucuns diront… une petite pisseuse de bac à sable ( oui ! même à quarante ans passés, et bien tassés - elle est né en 1963 !) qui fait la maline... à bon compte et sans risque -,

Une Pascale Clark sans caractère ni personnalité, toujours à courir après un micro (elle les a tous faits en quinze ans, passant d’une radio à une autre, privée comme publique, avec la virtuosité propre à ceux qui, de leur métier, n’ont qu’une idée de feuille de paie), et ce pour son seul bénéfice et celui de ses employeurs successifs…

Difficile donc de ne pas voir en cette Pascale Clark éternellement aux ordres (2), un larbin de plus au service de toutes les pensées, pourvu qu'elles soient dominantes dans le microcosme qui fait et défait les carrières…

Une Pascale Clark caniche qui a tôt fait de se changer en roquet face à un Robert Ménard qui, lui, en revanche, a su, certes ! en d'autre temps et alors qu'il était mieux inspiré, mouiller la chemise et prendre quelques risques professionnels et physiques dans l'exercice de son métier de journaliste et de Président de Reporters sans frontières en défendant la liberté d'expression et le droit à une information honnête et libre dans tous les pays ; liberté et droit toujours menacés ici comme pourtant ailleurs...


Aussi, il faut se faire une raison : dans les années à venir, ce sont très certainement des Clark, Fogiel, Fourest, Morandini et consorts, nouveaux Elkabbach et Duhamel des temps modernes, Sciences Po en moins (3), parfois même, syntaxe et vocabulaire aussi ! Véritables nains de l’existence et de l’engagement... individus sans colonne vertébrale autre que celle que peut leur offrir le confort du dos du fauteuil dans lequel ils posent chaque jour des fesses tièdes et maigrichonnes (à force de les serrer ?) qui feront la leçon tantôt à leurs ainés, tantôt à des interlocuteurs pris dans la nasse d’une minute médiatique qui se mesure en secondes, sur le grill, entre deux feux : celui de la montre et celui d’un «C'est mon émission, et c’est moi qui décide de votre temps de parole… »

Interlocuteurs qui, et de préférence, auront eu, pour certains d’entre eux, le souci de défendre une certaine idée de l’engagement, même non exempt de toute critique et de tout reproche, dans une société que ces mêmes Clark, Fogiel, Fourest, Morandini et consorts (imbéciles utiles, tout comme les Duhamel et les Elkabbach en leur temps) contribueront à faire crever d'asphyxie à force de ne plus être entendue, lentement mais sûrement, jour après jour, émission après émission aux procès d’intention aussi gratuits qu'irresponsables.

Et c’est alors que le silence assommant des médias viendra donner à la représentation du réel le coup de grâce : libre ensuite au mensonge de régner sans entraves ; mensonge qui donne au pouvoir et à l’argent, toutes les clés de l'avenir mais… sans nous puisque cet avenir se passera de notre consentement...

Car, n'en doutons pas un seul instant : telle est la finalité de ce mensonge.

1 - En revanche, quand c'est un vrai journaliste en la personne d'Edwy Plenel qui rappelle à Ménard à la raison et à ses premiers devoirs, là on ne peut que s’en réjouir.

2 - Souvenez-vous ! Dans les années 90, n'était-elle pas celle qui, sur France Inter même, animait une revue de presse qui omettait soigneusement à l'heure de la pensée unique - celle des experts seuls habilités à nous expliquer la société et le monde ; experts conseilleurs mais non payeurs -, tous les quotidiens, hebdos et mensuels (J.F. Kahn s'en plaindra à plusieurs reprises) qui tentaient de s’insurger contre cette chape de plomb politique et intellectuelle.

3 - Mais là, personne ne s’en plaindra quand on connaît le formatage des esprits de cette Grande petite école aussi inutile que nuisible : ou bien alors, que l’on nous prouve le contraire !

10:10 Ecrit par Serge ULESKI dans Médias et information

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