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Billet de blog 3 décembre 2011

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« Psychologie Comparée De l'Homme Et De La Femme » (1898) Céline Renooz

Passages choisis

« Préface

On va nous accuser de vouloir bouleverser la société : en effet, nous voulons faire régner dans le monde trois choses qui n'y existent pas :
Le respect de la vérité ;
Le respect de la Femme ;
Le courage moral.


C'est l'absence de vérité, l'absence de respect, l'absence de courage ; c'est le règne du mensonge, de l'envie, de la lâcheté, qui créent le malaise général dont souffrent les sociétés modernes.
Croire que telle ou telle réforme dans le gouvernement des nations peut changer la vie morale de l'homme serait une étrange illusion ; on peut lui donner des progrès matériels, des réformes économiques avantageuses aux masses, on n'atteindra pas les profondeurs de sa vie psychique.


Or, ce sont les souffrances morales qui rendent l'existence amère. L'homme porte en lui une blessure profonde qui a été faite, dans le passé, à la tête et au cœur de l'humanité
par ses criminels ancêtres. Ce sont eux qui, en étouffant la vérité, en avilissant la femme, en donnant à leurs descendants l'exemple de toutes les lâchetés, ont été la cause première de toutes les souffrances accumulées pendant des siècles sur la tête des générations montantes. L'homme actuel en est la victime. Il naît esclave d'un atavisme lointain qui le sollicite à refaire la terrible expérience du Mal, malgré les cataclysmes sociaux qui en ont démontré les redoutables conséquences.


Cependant, la maladie dont souffre l'humanité n'est pas fatalement mortelle ; on peut la guérir, car, si le Mal a souvent triomphé, le Bien aussi a évolué, et ses victoires, quoique moins bruyantes que celles de son terrible adversaire ont laissé une profonde empreinte dans la nature humaine.
Aujourd'hui la lutte est décisive. [….]


Remettre dans le monde la « Vérité », combattre toutes les erreurs, faire la guerre au mensonge, à l'hypocrisie qui le couvre, à la fausseté qui l'excuse ou le justifie, voilà le premier point à réaliser, car c'est de la vérité, seulement, que peut sortir la concorde, et la vérité manque dans l'ordre social parce qu'elle manque dans l'ordre moral. L'erreur s'est glissée partout, qu'elle soit religieuse, philosophique ou scientifique, elle règne en souveraine maîtresse, on l'impose par suggestion sociale, elle est dans nos mœurs, elle est dans l'enseignement donné à nos enfants, elle est dans nos institutions. Nous en sommes tellement imprégnés que nous n'en avons plus conscience, nous avons fait de cet état de choses notre état normal. Pendant des siècles l'esprit humain a été enfermé dans un réseau d'erreurs, et nos institutions modernes, qui en dérivent, sont pour lui comme un instrument de torture qui veut le forcer à prendre une direction qui n'est pas celle que lui avait donnée la Nature.


Pour remettre dans le monde le respect de la Femme, il faut faire connaître sa vraie nature physiologique et psychique, faire la lumière sur sa valeur réelle, afin que les
gens de bonne foi puissent opposer victorieusement des vérités démontrées aux mensonges qui l'ont avilie dans les siècles passés, qui l'avilissent encore dans la société moderne, et servent de prétexte à ceux qui veulent la tenir à l'écart pour prendre la place qu'elle devrait occuper dans le monde. Il faut, ensuite, montrer au jeune homme que ses ancêtres, en méconnaissant le respect de la femme, ont gâté son existence, supprimé tout l'idéal de la vie, toutes les sublimes envolées de l'Esprit, tous les grands élans du cœur que l'homme ne trouve que près de la femme qu'il respecte.
Et non seulement ils ont supprimé tout ce qui peut donner à l'homme le réel bonheur, mais ils lui ont légué, en échange, l'habitude de la dissimulation, une crainte inavouée de la femme, le germe de toutes les brutalités, et le remords de leurs crimes. Tout cela constitue le triste héritage atavique que le jeune homme traîne derrière lui, comme le forçat son boulet. L'homme, aussitôt qu'il est homme, entreprend contre la femme une lutte, dans laquelle il triomphe. Mais ce triomphe est, pour lui, un remords, et c'est ce remords qui le tourmente, c'est ce triomphe qu'il veut justifier par des mensonges; il sent qu'il a écrasé quelque chose de grand, quelque chose qu'il devait respecter, qu'il voudrait respecter, mais l'orgueil ancestral, qui le domine, le pousse à la
lutte et lui fait honte de ses remords, alors il s'étourdit lui- même pour ne pas entendre les gémissements de sa propre conscience qui proteste.


Pour remettre dans le monde le courage moral, il faut soi-même en donner l'exemple.
Dans les heures de crises, comme celles que nous traversons, il faut oser lever l'interdit mis sur les antiques et éternelles révélations de la science, il faut oser lever tous les voiles, montrer toutes les plaies et jeter aux quatre vents de la publicité toutes les vérités, supprimant une bonne fois, et pour toujours, les secrets ésotériques.
Mais il faut surtout conformer sa vie à la doctrine dont on se fait l'apôtre, sans crainte d'être ridiculisé par les sots, avili par les pervertis, attaqué par les envieux, persécuté par les fous.
Le jour où l'homme pourra se libérer de l'atavisme qui l'entrave, le jour où il osera revenir à la vérité, écouter la femme qui renseigne et pratiquer le Bien qui en résulte,
on pourra chanter [partout] dans le monde régénéré.


« L'égoïsme en chaque homme a des racines si profondes
que les motifs égoïstes sont les seuls sur lesquels on puisse
compter avec assurance, pour exciter l'activité d'un être
individuel. »
Ces paroles sont de Schopenhauer, l'homme qui, peut-
être, connaissait le mieux les caractères de la déchéance,
parce qu'il les étudiait en lui-même.
« Dans ce monde chacun de nous ne voit que soi-même,
ou à peu près, mais il est vrai qu'il se voit, pour le moins,
aussi gros que le monde entier. » Edmond Thiaudière. »
http://www.archive.org/stream/psychologiecomp00renogoog/psychologiecomp00renogoog_djvu.txt

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