On parle de victimes innocentes lors par exemple de bombardements sur les villes, les populations de Libye par les troupes gouvernementales ; lors de la destruction des Tours du World Trade Center ; etc.
Il y a aussi une journée internationales des enfants innocents victimes d'agression.
Parle-t-on de victimes innocentes pour les bombardements nucléaires de Nagasaki et Hiroshima ? Lors des bombardement des alliés sur les villes allemandes ?
En tant de guerre les victimes ne semblent pas toujours être innocentes, tout au plus « collatérales » maintenant.
Une telle phraséologie est-elle correcte, innocente ?
L'innocence est attribuée à quelqu'un incapable de faire du mal, ou qui n'est pas coupable ou qui est naïf.
Comment peut-on savoir si une victime est innocente ou non ? Et quel en serait l'intérêt ?
Le fait qu'un individu adulte ou enfant serait capable de faire du mal, d'être coupable ou naïf serait donc une victime désignée ou une victime méritée, de seconde classe ? Une victime expiatoire ?
On ne parle pas de victimes innocentes lors de catastrophes naturelles. On n'a pas parlé de victimes innocentes lors de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl ou du Fukushima. On ne parle pas de victimes innocentes lors d'un accident de la route, lors de viols.
Les combattants, victimes durant un conflit, ne sont pas qualifiés d'innocents. Cela signifierait donc qu'ils sont capables de faire du mal (tuer), qu'ils sont coupables de faire la guerre. Et cependant ils peuvent être des héros, même à titre posthume. Ce sont des victimes héroïques.
Les millions d'affamés d'Afrique sont-ils des victimes innocentes ?
Le mot « innocent » n'est là que pour souligner d'une façon subjective ce qui peut paraître encore plus injuste dans la qualification d'un événement par rapport à d'autres. Mais est-ce justifiable ?
« A moitié victime, à moitié complice, comme tout le monde » JP Sartre
« Dans la plupart des cultures, on est coupable d'être une victime » Boris Cyrulnik