http://www.ina.fr/divertissement/chansons/video/I05055893/barbara-le-mal-de-vivre.fr.html
Le Mal de Vivre
Ça ne prévient pas quand ça arrive
Ça vient de loin
Ça c´est promené de rive en rive
La gueule en coin
Et puis un matin, au réveil
C´est presque rien
Mais c´est là, ça vous ensommeille
Au creux des reins
Le mal de vivre
Le mal de vivre
Qu´il faut bien vivre
Vaille que vivre
On peut le mettre en bandoulière
Ou comme un bijou à la main
Comme une fleur en boutonnière
Ou juste à la pointe du sein
C´est pas forcément la misère
C´est pas Valmy, c´est pas Verdun
Mais c´est des larmes aux paupières
Au jour qui meurt, au jour qui vient
Le mal de vivre
Le mal de vivre
Qu´il faut bien vivre
Vaille que vivre
Qu´on soit de Rome ou d´Amérique
Qu´on soit de Londres ou de Pékin
Qu´on soit d´Egypte ou bien d´Afrique
Ou de la porte Saint-Martin
On fait tous la même prière
On fait tous le même chemin
Qu´il est long lorsqu´il faut le faire
Avec son mal au creux des reins
Ils ont beau vouloir nous comprendre
Ceux qui nous viennent les mains nues
Nous ne voulons plus les entendre
On ne peut pas, on n´en peut plus
Et tous seuls dans le silence
D´une nuit qui n´en finit plus
Voilà que soudain on y pense
A ceux qui n´en sont pas revenus
Du mal de vivre
Leur mal de vivre
Qu´ils devaient vivre
Vaille que vivre
Et sans prévenir, ça arrive
Ça vient de loin
Ça c´est promené de rive en rive
Le rire en coin
Et puis un matin, au réveil
C´est presque rien
Mais c´est là, ça vous émerveille
Au creux des reins
La joie de vivre
La joie de vivre
Oh, viens la vivre
Ta joie de vivre
http://www.dailymotion.com/video/xhpgp_barbara-mes-insomnies_news
Les insomnies
A voir tant de gens qui dorment et s´endorment à la nuit,
Je finirai, c´est fatal, par pouvoir m´endormir aussi.
A voir tant d´yeux qui se ferment, couchés dans leur lit,
Je finirai par comprendre qu´il faut que je m´endorme aussi.
J´en ai connu des grands, des beaux, des bien bâtis, des gentils
Qui venaient pour me bercer et combattre mes insomnies
Mais au matin, je les retrouvais, endormis dans mon lit
Pendant que je veillais seule, en combattant mes insomnies.
A force de compter les moutons qui sautent dans mon lit,
J´ai un immense troupeau qui se promène dans mes nuits.
Qu´ils aillent brouter ailleurs, par exemple, dans vos prairies.
Labourage et pâturage ne sont pas mes travaux de nuit,
Sans compter les absents qui me reviennent dans mes nuits.
J´ai quelquefois des vivants qui me donnent des insomnies
Et je gravis mon calvaire, sur les escaliers de la nuit.
J´ai déjà connu l´enfer, connaîtrai-je le paradis?
Le paradis, ce serait, pour moi, de m´endormir la nuit
Mais je rêve que je rêve qu´on a tué mes insomnies
Et que, pâles, en robe blanche, on les a couchées dans un lit
A tant rêver que j´en rêve, les revoilà, mes insomnies.
Je rôde comme les chats, je glisse comme les souris
Et Dieu, lui-même, ne sait pas ce que je peux faire de mes nuits.
Mourir ou s´endormir, ce n´est pas du tout la même chose.
Pourtant, c´est pareillement se coucher les paupières closes.
Une longue nuit, où je les avais tous deux confondus,
Peu s´en fallut, au matin, que je ne me réveille plus.
Mais au ciel de mon lit, y avait les pompiers de Paris.
Au pied de mon lit, les adjudants de la gendarmerie.
Ô Messieurs dites-moi, ce que vous faites là, je vous prie.
Madame, nous sommes là pour veiller sur vos insomnies.
En un cortège chagrin, viennent mes parents, mes amis.
Gravement, au nom du Père, du Fils et puis du Saint-Esprit,
Si après l´heure, c´est plus l´heure, avant, ce ne l´est pas non plus,
Ce n´est pas l´heure en tout cas, mais grand merci d´être venus.
Je les vois déjà rire de leurs fines plaisanteries,
Ceux qui prétendent connaître un remède à mes insomnies.
Un médecin pour mes nuits, j´y avais pensé, moi aussi.
C´est contre lui que je couche mes plus belles insomnies.
A voir tant de gens qui dorment et s´endorment à la nuit,
J´aurais fini, c´est fatal, par pouvoir m´endormir aussi
Mais si s´endormir c´est mourir, ah laissez-moi mes insomnies.
J´aime mieux vivre en enfer que dormir en paradis.
Si s´endormir c´est mourir, ah laissez-moi mes insomnies.
J´aime mieux vivre en enfer que de mourir en paradis...