Ce billet semble être passé inaperçu. Je le reprends pour info diverses.
Je tiens à dire à Monsieur Ahmed Dahmani que le courage des femmes du Maghreb est exemplaire et j'ose espérer (sans trop y croire) qu'elles n'auront jamais à souffrir dans l'avenir d'insultes féministes radicalistes du style : "osez le phallus, ou le paradoxe de la clitocratie décomplexée ; la honte de soutenir des femmes victimes et d'être comparées à un troupeau de génisses qui ne se comportent pas d'une manière digne en hurlant comme des hystériques ; les féministes radicaslistes qui sont au départ des lesbiennes ; qu'il faut maintenir la prostitution des femmes, hommes (enfants ?),
et qu'on puisse oser dire ouvertement aujourd'hui à ces femmes :
"Non, les femmes n'ont pas été les éternelles victimes que l'on dit. Ou alors c'est avoir une piètre opinion des femmes - ce que je pense d'ailleurs du féminisme radical: les femmes sont pour lui des objets de plainte et de prise du pouvoir sur les hommes. L'exagération des chiffres de la violence conjugale, le déni des violences faites aux hommes, la victimisation sous-jacente, la criminalisation des hommes, tout cela est à mon avis un plan datant des fémninistes des années 70. L'objectif n'est pas l'égalité: il est la déconstruction du masculin.é
"Oui l'excision et l'infibulation sont nécessaires car pour le Dr Njambi, c'est un triomphe pour le féminisme, et "c'est un rituel initiatique important pour les femmes qui est ancré dans notre patrimoine culturel unique et puissant" . "
Oui j'ai honte pour ces donneurs de leçons et ces ignorants. Pardon.
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(reproduction d'une partie de votre billet)
Les femmes du Maghreb dans leurs luttes pour la démocratie et l'égalité
11 Juin 2011 Par ahmed.dahmani
COLLECTIF POUR UN MAGHREB DES DROITS DE L'HOMME
COLLOQUE
Les femmes du Maghreb dans leurs luttes pour la démocratie et l'égalité des droits
En cette année 2011, les pays du Maghreb et du Machrek tournent une page de leur Histoire.
Déjà les régimes dictatoriaux de Tunisie et d’Egypte sont tombés et des processus de transition démocratique
sont en cours. En Algérie et au Maroc, les pouvoirs tentent d’endiguer le mouvement, en promettant des
réformes qui s’avèrent d’ores et déjà en deçà des revendications populaires. D’autres pays arabes n’ont pas
encore saisi la marche de l’histoire et répriment sauvagement les centaines de milliers d’hommes et de
femmes qui manifestent pacifiquement leur refus de la tyrannie et de la corruption.
Ces mouvements populaires sont portés par des populations qui ont longuement souffert des
privations multiples imposées par des dictatures ubuesques. Singularité notable : leur mixité ! Jeunes ou
moins jeunes, les femmes prennent leur part, inscrivent toute leur part dans cette nouvelle page de leur
histoire. Elles bousculent les représentations stéréotypées de ces pays, mais aussi les attitudes et les pratiques
masculines, machistes, que légitimaient des traditions culturelles et/ou religieuses ouvertement inégalitaires.
Plus encore que les hommes, elles doivent affronter un double défi : contribuer au démantèlement des ordres
politiques autoritaires ou dictatoriaux ; recouvrer leur dignité de citoyennes dans ces sociétés foncièrement
inégalitaires.
Aussitôt les dictateurs déchus, en Tunisie - comme en Egypte - les femmes, qui ont participé en
nombre aux actions et aux manifestations, refusent de "rejoindre leurs cuisines", comme beaucoup voudraient
les y contraindre, au son du leitmotiv habituel : "il y a désormais d'autres priorités, d'autres urgences...". Pour
elles, l'Histoire ne doit plus être un "éternel recommencement". Elles ont tiré les enseignements de
l'expérience algérienne sitôt l'indépendance conquise, qui fut, hélas, édifiante et instructive.
Informées et instruites de tous les mouvements qui avaient précédé dans l’histoire, convaincues du
fameux adage « later is never », déterminées à assumer leurs responsabilités de citoyennes dans des sociétés
encore rétives à l’idée même de l’égalité des droits entre femmes et hommes, les femmes continuent à se
mobiliser pour arracher leurs droits. Y compris aux démocraties établies depuis des siècles, elles veulent
rappeler, qu’il n’y a pas de démocratie sans une égalité réelle et effective des droits.
C’est dans un tel contexte que le « Collectif Pour un Maghreb des Droits de l’Homme » organise, le
samedi 18 juin 2011, de 13 heures à 18 heures, à l’Assemblée nationale son colloque annuel. Le thème en
avait été décidé fin 2010 : « Les droits des femmes du Maghreb ». Rien ne permettait d’imaginer alors que
l’actualité allait fournir, aux questions que nous nous posions, des réponses, encore inimaginables hier.
Aujourd’hui, ancrées dans la réalité, porteuses d’espoir pour le Maghreb-Machrek et au-delà.