Compilation 5 - l'Algérienne
Les années de braise
pèsent sur l’Algérienne
que la terre apaise
Surface du miroir
boucles et arabesques bleu-noir
larmes de khôl
chercher le feu, se lover, se couler dans un rêve espéré
légers cailloux poudrés d'or posés sur ce chemin
Quand le rêve endort
l’étoile qui nous déborde
embrase les ors
Si je voguais à l'âme,
voyageant dans le livre
d'un printemps qui t'attend
Par tant de temps
dans les Grèces ruinées
je regarde passer les nuages
doublon d'Espagne
repose au fond des mers bleues
entre Annobón et Guinée
Où t'imaginer ?
Quelles saison, constellation ?
Attente
Le ciel inchangé
tombe lentement encore
tout poudré de bris
reste un champ de coquelicots
qui saignera au printemps
lorsque la vie renaîtra
Tes signes aussi
sont plus lumineux
sourire à toi envoyé.